Des chercheurs de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), en France, ont réussi à démontrer comment les protéines alimentaires, présentes dans la viande, le poisson et les oeufs, recommandés à grande échelle par les régimes amincissants hyper-protéinés, pouvaient générer une sensation de satiété, généralement ressentie plusieurs heures après un repas.

Publiés dans la revue scientifique Cell, ce jeudi, ces travaux pourraient permettre d'améliorer la prise en charge des patients obèses ou en surpoids.

Dans cette nouvelle étude, les scientifiques ont montré que l'absorption de protéines alimentaires permettait de déclencher des échanges entre le système digestif et le cerveau, provoquant ainsi un effet «coupe-faim».

En détail, ce sont des récepteurs présents dans le système nerveux, notamment connus pour leur rôle dans le système nerveux du plaisir, qui permettent l'échange de messages entre le cerveau et le système digestif.

«Sollicités trop fortement, ces récepteurs peuvent devenir insensibles. Il faudrait donc trouver le meilleur moyen de les activer ''modérément'' afin de garder leur effet bénéfique à long terme sur le contrôle de la prise alimentaire», assurent les principaux auteurs de l'étude.

Ces travaux pourraient ouvrir la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques dans le traitement du surpoids et de l'obésité.