Le choix de la salle de réception et du traiteur est sûrement la décision la plus importante et la plus ardue de la préparation du mariage. Elle représente une part non négligeable du budget.

«Le montant alloué à la salle, au repas et à l'alcool équivaut à environ 50% du coût total et ne devrait pas dépasser ce seuil», estime Kim Ahonoukoun, planificatrice de mariage et propriétaire de Ka Mariage.

De quelques centaines de dollars pour un sous-sol d'église à plusieurs milliers pour un hôtel-boutique, le prix des salles varie énormément. En règle générale, il faut compter entre 50$ et 150$ par invité pour la salle et le repas.

Choisir une salle

D'un côté, les établissements qui louent la salle et s'occupent de la nourriture et de l'alcool comme une salle de réception dans un hôtel. De l'autre, les salles où vous pouvez apporter l'alcool ou faire affaire avec le traiteur de votre choix.

Les premières, bien que souvent plus chères, sont aussi plus pratiques: pas de magasinage à faire.

Les secondes permettent de créer un mariage unique, de jongler avec son budget et d'économiser sur certains aspects.

Pouvoir apporter son alcool réduit ainsi considérablement les dépenses.

«Il faut obtenir un permis d'alcool dit de réunion de 41$ ou 82$ et des frais de bouchon sont généralement facturés entre 3 et 15$ par bouteille. Mais, c'est tout de même très avantageux quand l'alcool fourni par un traiteur est deux ou trois fois plus cher qu'à la SAQ», explique Kim Ahonoukoun.

Il faut veiller à ce que le prix de location de la salle comprenne le plus d'éléments possible comme un système de diffusion du son et de lumière ou une scène. Si les tables, les chaises et le linge de table ne sont pas fournis, c'est un surplus à payer. «Certaines salles doivent fermer à 1 h du matin, il est important de vérifier les horaires pour ne pas avoir de mauvaise surprise», souligne Mme Ahonoukoun.

Les décors industriels ont la cote, comme l'ancien moulin des Farines Robin Hood à Montréal (Espace Réunion), mais aussi les galeries d'art (Galerie Gora), les églises désacralisées, les théâtres (Rialto, Le Lion d'or), la tour du Stade olympique ou encore un bateau ou une île privée sur le Saint-Laurent (Navark).

Repas assis, buffet ou cocktail dînatoire

«Tous les traiteurs le disent, les buffets et les repas assis reviennent à peu près au même prix», explique Kim Ahonoukoun. Le buffet, bien qu'il permette une plus grande souplesse, demande moins de personnel et offre une nourriture plus variée, mais il revient souvent assez cher. «Les invités ont tendance à se servir davantage et à changer d'assiette chaque fois», poursuit-elle.

Le repas traditionnel permet aux convives de rester assis, d'être détendus et chacun mange exactement ce qu'il a choisi. Il demande, par contre, un peu plus de préparation: il faut envoyer des cartes ou se renseigner auprès de chaque invité pour connaître son choix de plat. Plus il y a de choix offerts, plus la facture gonfle. De plus, faire un plan de table peut parfois être un véritable casse-tête.

Pour Martin Dubé, chargé des événements chez Agnus Dei Traiteur, le choix entre buffet et repas assis est d'abord un choix personnel. «Pour un groupe restreint, le buffet exige moins de personnel et est souvent plus avantageux financièrement.»

Le cocktail dînatoire, composé de bouchées et de verrines, peut aussi être une bonne solution de rechange aux formules traditionnelles. «C'est de plus en plus populaire, c'est simple, convivial, et c'est la formule la moins chère», estime Kim Ahonoukoun. Les invités restant debout, la salle peut être plus petite, même s'il est bon de prévoir des chaises et quelques tables pour permettre aux invités de se reposer.