Nos quatre coureurs ont entrepris cette semaine la première phase de leur entraînement en vue des épreuves du Marathon de Montréal. Ils ont d'abord subi un test d'évaluation de leur condition physique sur tapis roulant, avec l'équipe de Caroline Brunet, ex-championne olympique et spécialiste de l'entraînement au Centre Peak du Club athlétique Mansfield. Voici leurs premières impressions.

Frédéric appréhendait le test sur tapis roulant. Ou plutôt le masque dans lequel on l'a contraint de respirer à l'effort. «J'avais l'impression de faire de l'apnée et de chercher à sortir la tête de l'eau», a-t-il confié après coup. Intimidé et stressé, il a néanmoins donné ce qu'il a pu. «Il n'y a pas de bons ou de mauvais résultats», a souligné la spécialiste de l'entraînement Caroline Brunet.

 

À partir des données recueillies (capacité cardio-respiratoire et taux de lactate), elle lui a concocté un programme d'un mois de très basse intensité, avec beaucoup de marche. «Frédéric n'est pas sportif, il en est à ses tout débuts. Il a encore du poids à perdre, précise Caroline. Je le fais marcher parce qu'il n'a pas l'habitude de s'entraîner cinq jours par semaine, pour qu'il se constitue une bonne base d'endurance et pour ménager ses articulations.»

Si l'intensité de la course est diminuée, la durée est toutefois augmentée. «Il va falloir que je ralentisse. J'étais déjà pas vite. Par contre, je n'ai jamais couru aussi longtemps», confie-t-il, un peu inquiet. «Frédéric accomplit déjà beaucoup, dit Caroline. Il est super motivé et intéressé. Jamais il ne se sera autant entraîné, mais il semble prêt à faire l'effort.»

«J'ai vraiment l'impression d'avoir un but intéressant et atteignable, de me préparer à une course, et non pas juste perdre du poids. Comme les séances d'entraînement sont variées, ça aide aussi à la motivation. Je vais suivre le programme à la lettre. Je serai probablement toujours un pingouin peu rapide, mais l'important est de m'améliorer, de donner le maximum, d'être en meilleure forme et, qui sait, d'en inspirer d'autres à bouger.»