Les éleveurs canadiens ont poussé un petit soupir de soulagement le 12 janvier. Le gouvernement américain a revu les règles de son nouveau programme d'étiquetage obligatoire, le fameux COOL (pour Country of Origin Labelling).

Le programme exige depuis septembre que certains produits alimentaires portent une étiquette qui révèle leur pays d'origine. Rien de bien sorcier, dites-vous? Dans le cas de la viande, les choses étaient assez complexes, merci. Car le boeuf et le porc canadiens traversent souvent la frontière alors qu'ils sont encore bien vivants. Ils terminent leurs jours dans un abattoir américain. Et parfois, les boucheries mélangent les viandes de différentes provenances, ce qui créait tout un casse-tête, assez pour dissuader certains abattoirs américains de faire affaire avec les éleveurs d'ici.

La Canada s'adresse d'ailleurs à l'OMC pour évaluer les impacts du COOL sur l'agriculture canadienne. À la Fédération de producteurs de bovins du Québec, on est bien content de voir les assouplissements, mais on croit que, au bout du compte, ce sont les consommateurs américains qui décideront s'ils achètent davantage de boeuf 100% américain ou s'ils sont ouverts à la viande importée. Il faudra quelques mois pour bienmesurer l'impact du COOL.