Il s'en est dit, et écrit, des choses sur Twilight. Pour cause. La saga, publiée entre 2005 et 2008, qui s'est étirée sur cinq films (entre 2008 et 2012), s'est vendue à plus de 100 millions d'exemplaires. Bref, malgré son lot de détracteurs (qui n'ont pas manqué de dénoncer, on se souvient, le côté archi fleur bleue, limite nunuche, et surtout les valeurs ultraconservatrices ici véhiculées), visiblement, quelque chose, quelque part, a plu. Accroché. Au-delà de la belle gueule d'Edward, ou des hésitations de Bella. Mais quoi?

Une chercheuse en communications, et officiellement une fan (oui, il y en a, même chez les très sérieux universitaires), qui enseigne à l'Université d'Ottawa, a décidé de creuser la question. Avec sa fille, étudiante à la faculté de sciences et de génie de l'Université d'Ottawa, elle a carrément proposé une nouvelle lecture, positive de surcroît, du premier tome de Stephenie Meyer, Fascination, à la conférence annuelle de l'Association canadienne de communication, fin mai.

Objectif? « Il y a tellement eu de «Twilight bashing»! explique Rukhsana Ahmed en entrevue. Pourquoi ne pas analyser ce qui plaît? Pourquoi ne pas chercher les éléments positifs? »

La mère et la fille ont déniché trois éléments non seulement dignes de mention, mais carrément inspirants. « Des éléments qui peuvent servir de modèle, de leçon », résume la chercheuse.

1. LES VALEURS FAMILIALES

Les trois familles de la série sont très unies. Qu'il s'agisse de Bella et de son père, de Jacob le loup-garou et des siens ou, bien sûr, des vampires Cullen, tous ont des liens très serrés. « Il y a beaucoup de valeurs de responsabilité et de partage, ici », souligne la chercheuse.

2. LE RESPECT

Avouez que vous ne l'aviez pas vu venir, celle-là. Et pourtant oui, le vampire Edward, aussi assoiffé soit-il, fait preuve d'un très grand respect à l'égard de sa douce Bella. Les mauvaises langues diront que c'est d'ailleurs pourquoi la saga s'étire ainsi aussi longtemps. N'empêche, signale Rukhsana Ahmed, « Edward prend tout le temps de connaître Bella, il s'intéresse à elle comme personne, en tant que sujet, et non comme un objet ». Et qui peut-être contre ça?

3. LA FOI

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, les vampires de Twilight ne sont paradoxalement pas totalement païens. En effet, rappelle la chercheuse, le personnage de Carlisle Cullen est le fils d'un pasteur anglican. Et durant toute la saga, on le voit d'ailleurs rester très fidèle à certaines croyances, notamment une foi en une certaine autorité supérieure.

La chercheuse souhaite poursuivre son analyse en creusant les autres tomes de la saga. Une lecture à suivre, donc.