«Je veux pas aller à l'école aujourd'hui !», «J'aime pas ma maîtresse !», « Maman, j'ai des poux». Et oui, les vacances sont bel et bien terminées. Place aux péripéties de la rentrée ! Cyberpresse a intérrogé une psy, une prof, une infirmière et une nutritionniste qui donnent des trucs simples pour faciliter le tourbillon de la rentrée.

1-Poser de questions

«Il faut prendre le temps de poser des questions aux enfants quand ils rentrent de l'école, leur demander ce qu'ils ont fait, ce qu'ils ont appris. Même si généralement les enfants ne seront pas portés à raconter leur journée et restent plutôt secrets, ils aimeront savoir que leurs parents s'intéressent à leur quotidien à l'école », explique la psychologue en milieu scolaire, Mary Kilicci.

2- Être positif

ll faut aussi éviter de montrer à l'enfant qu'on est en conflit avec l'école ou avec le professeur. Si l'enfant voit et sent que sa mère est positive face à l'école, il sera naturellement porté à l'être aussi. Il vaut mieux dire à l'enfant : «elle est gentille ta maîtresse », «c'est bien ce qu'elle dit», plutôt que de dire «elle n'a pas raison».

Enseignante au primaire à la Commission scolaire de Montréal, Geneviève Lapointe abonde dans le même sens. «Le mot-clé c'est d'être positif. Les enfants vont souvent vivre le stress des parents. Si le parent arrive dans la cour d'école en montrant son mécontentement à l'enseignante, l'enfant aura déjà une dent contre l'école.»

3- Le calendrier à la rescousse !

Que faire si notre enfant refuse d'aller à l'école le matin ? « Il faut être très concret dans ses explications. On peut lui montrer le calendrier et lui pointer qu'aujourd'hui on est lundi, c'est jour d'école comme c'est jour de travail pour maman et papa. On lui montre sur le calendrier qu'on n'est pas samedi ou dimanche, jours de congé», explique Mary Kilicci.

4- Vive la routine !

«Une fois à la maison, c'est important d'établir une routine. Par exemple, la collation, les devoirs, le souper et le bain. Toujours dans le même ordre. Aménager un coin pour les devoirs aidera aussi l'enfant, souligne Geneviève Lapointe. Il ne faut pas oublier de respecter la fatigue de l'enfant, 30 minutes de devoir, c'est déjà beaucoup. »

5- Se faire des amis

« Les amis sont aussi très important pour l'enfant, poursuit Mary Kilicci. On peut inscrire ses enfants à des cours parascolaires, c'est souvent là qu'ils se font des amis et s'amusent ». Si on sent que notre enfant est rejeté ou s'intègre mal, la meilleure solution consiste à en parler à l'enseignant.

6-Une boîte à lunch nutritive

Avec le retour des classes, le casse-tête de la boîte à lunch refait aussi surface. Que faire pour que ce soit à la fois simple à préparer pour les parents mais bon et nutritif pour l'enfant ?

«Il faut préparer une boîte à lunch nourrissante et non pas remplie de sucreries et de gâteries. Si on met un muffin, une barre de chocolat et des légumes, il y a de fortes chances pour que l'enfant ne touche pas aux légumes», explique la nutritionniste Josée Thibodeau, auteure des livres Du nouveau dans la boite à lunch, et Fruits et légumes à croquer.

7- Ne pas oublier les protéines

Elle ajoute qu'il faut privilégier la variété des aliments et ne pas oublier de penser aux protéines. « La tranche de jambon dans le sandwich ne contient pas assez de protéines et ne permettra pas de garder un esprit alerte pour le reste de l'après-midi», souligne Josée Thibodeau.

Le poulet, le poisson ou encore le tofu sont à privilégier. On peut rajouter un morceau de fromage ou encore du yaourt. Pour des légumes plus appétissants, on peut ajouter une trempette.

À ne pas oublier : les produits laitiers, un lait au chocolat peut aussi faire l'affaire.

8- Un dessert attirant

Pour le dessert, une pomme n'est pas ce qu'il y a de plus attirant.

On peut mélanger plusieurs fruits comme des mangues, des mures, des fraises et faire une salade de fruits colorée au look appétissant.

À ne pas faire : essayer de nouvelle recette avec la boîte à lunch.

9- Prévenir et se débarasser des poux !

Avec le retour des classes, les enfants ont plus de chance d'attraper des microbes et... des poux. Si vous recevez une lettre à la maison qui signale qu'il y a des poux à l'école, ou que votre enfant se gratte toujours la tête, pas de panique !

D'abord, ce n'est pas parce qu'un enfant ne se lave pas assez souvent qu'il attrape des poux, rappelle Manon Chiasson, infirmière chez Info-Santé. Et un shampoing régulier ne permettra pas d'éliminer les poux.

Les poux ou les lentes (les oeufs) sont des parasites contagieux, mais qui ne sautent pas comme beaucoup de personnes ont tendance à la croire. Ils se transmettent facilement par le contact direct de cheveux à cheveux ou via un objet qui a touché les cheveux, comme une brosse, une casquette, un élastique.

«Les enfants ont tendance à être plus affectueux entre eux et à échanger leurs choses, alors le risque d'attraper les poux augmente », souligne l'infirmière.

Pour savoir si l'enfant a des poux, d'abord, on fait une vérification à l'aide d' un peigne fin, au niveau du cuir chevelu, en s'assurant d'éclairer le haut de la tête. Les lentes prennent 4 à 10 jours avant d'éclore.

Blanc-gris et ovales, on les voit facilement à l'oeil nu. Les poux, plus grisâtres, mesurent 2 à 4 millimètres et se déplacent très rapidement. La vie des poux varie de 20 à 30 jours. Des shampoings chimiques ( ex : Nix) spécialisés et efficaces se vendent sur le marché. Il n'est pas nécessaire d'aller consulter un médecin.

Si une personne de la famille est atteinte, il est préférable que le reste des membres procèdent à une vérification. Et pour prévenir ce genre de situation, mieux vaut aviser l'enfant de ne pas partager des objets qui entrent en contact avec les cheveux.

10- Le retour à la maison en sécurité

Alors que beaucoup d'enfants retournent à la maison à pied, les parents doivent s'assurer que les enfants se déplacent de façon sécuritaire, rappelle SécuriJeunes Canada. Car c'est sur l'heure du retour de l'école, entre 15h et 18h, que la plupart des accidents se produisent.

Chaque année, alors qu'ils se déplacent à pied, 30 enfants sont tués et 2400 sont blessés, selon SécuriJeunes Canada. Il est dont important de répéter quelques règles de base aux enfants comme de regarder à gauche, regarder directement l'intersection, puis à droite. Traverser à une intersection, avec un brigadier si possible. Et souligner aux enfants que les voitures stationnées peuvent bloquer la vue d'un conducteur.