Qingdao, c'est l'Allemagne en Chine. Une Allemagne timide, qui a laissé ses traces dans l'architecture de la vieille ville au siècle dernier... et dans une méthode brassicole qui fait encore sa réputation. Avant la voile, Qingdao, c'est la bière.

Le visiteur qui arrive à Qingdao n'a pas à chercher longtemps pour réaliser qu'il se trouve dans une ville olympique : les affiches Beijing 2008 ornent les murs de l'aéroport et le slogan «One World One Dream» est partout, illustré d'images de voiliers et autres sports nautiques.

Dans le port où se tiendront les compétitions, on a même installé des décorations : des chaloupes en fibre de verre pleines de fleurs.

Il y a un mois, la végétation n'était pas dans les chaloupes, mais plutôt sous la coque des navires. La mer était d'un vert éclatant, fruit d'une invasion d'algues.

Les organisateurs ont eu chaud... et sans doute aussi les 10 000 militaires qui ont arraché les algues à la main! Lors de notre passage, fin juillet, tout semblait rentrer dans l'ordre. Les militaires étaient disparus et les baigneurs faisaient saucette sur l'une des six plages de la ville.

Et la bière?

Pour la bière, ce n'est pas tant Qingdao que Tsingtao, qui se prononcent toutes deux de la même façon. Mais au tournant du siècle précédent, quand les Allemands occupaient cette péninsule située à une heure de vol au sud de Pékin, c'était de cette manière qu'on traduisait en alphabet latin les noms chinois. Un peu comme on disait Peking alors qu'aujourd'hui, les Chinois préfèrent qu'on dise Beijing.

La brasserie, qui s'appelle donc Tsingtao, fut allemande jusqu'à ce que les Japonais prennent la relève comme occupants en 1916. Les Nippons y sont restés jusqu'après la Deuxième Guerre mondiale... une présence, là et ailleurs en Chine, qui a laissé de la rancoeur Quand on demande à la guide chinoise qui fait visiter la brasserie si elle préfère aujourd'hui les Allemands ou les Japonais, elle répond sans hésiter «les Allemands», reflétant ainsi un sentiment anti-japonais encore bien présent en Chine.

On brasse encore le doux malt dans la ville et un musée permet d'en connaître l'histoire plus que centenaire. Les visiteurs qui regardent comme il faut verront dans l'édifice B une gerbe, qui est un don de la Commission canadienne du blé. La bière emblématique chinoise est brassée à partir de blé canadien. Il en vient aussi d'Australie et de France, explique la guide.

Mais ce n'est pas là le seul héritage qu'ont laissé les Allemands. Le Qingdao Ying Binguan, la villa du gouverneur allemand qu'on peut aussi visiter, est tellement jolie que même Mao est venu y passer des vacances en famille en 1957. Deng Xiaoping était présent à une rencontre du bureau politique qui a eu lieu à ce moment-là.

Pour le reste, la vieille ville allemande a parfois des allures de... La Havane, à Cuba. L'héritage est là, encore debout, mais on sent que les fonds ont été consacrés à créer une ville moderne, juste à côté, où les gratte-ciel s'enfilent les uns après les autres.

Un des éléments intéressants de la ville, outre les plages, est cette longue promenade de 40,6 kilomètres construite au bord de l'eau. Le sentier passe dans le Quartier des huit portes. Un arrêt obligatoire pour admirer les grandes résidences et les nombreux arbres qui ornent les rues.

En plus, on peut y sentir l'air salin... ça fait vraiment changement de Pékin!

Hong Kong: sports équestres

Ah! La belle ville de Hong Kong! Elle a bien le pied en Asie, mais encore une partie de sa tête en Occident. Et son Victoria Peak... Combien de parcs sur la planète peuvent se vanter d'être aussi beaux et d'offrir une telle vue? Encore mieux quand on prend le tramway pour monter la montagne.

Ceux qui ont déjà visité la ville rétrocédée à la Chine par les Britanniques en 1997 savent qu'elle peut parfois être chaude et humide. Pour ne pas prendre trop de risques avec la santé des athlètes à quatre pattes, les compétitions équestres qui se tiendront ici à compter de samedi débuteront à 6h30 le matin ou tard en soirée. On veut ainsi éviter la chaleur du milieu de journée. Les épreuves de saut d'obstacles et de dressage auront lieu aux terrains de la Hong Kong Sports Academy et de Penfold Park. Le Beas River, lui, accueillera les compétitions de cross.

Shanghai

Il y a toujours une petite compétition entre Pékin, la capitale, et Shanghai, la métropole. Le développement accéléré s'est produit plus tôt à Shanghai qu'à Pékin. La ville a construit dans le temps de le dire le quartier Pudong, un centre financier où pullulent les gratte-ciel et les hommes en cravate. La moyenne de température est de 30,4 oC pour les mois de juillet et août. Il va faire chaud à courir après le ballon!

Tianjin

Dans les documents des Jeux de Pékin, on décrit Tianjin comme le coeur d'un vaste réseau de transport aérien, maritime, ferroviaire et routier, situé à 120 km de Pékin, au bord de la mer. On oublie toutefois de dire que ce n'est pas très beau. Plutôt laid, en fait. Un TGV reliant Pékin et Tianjin vient d'être inauguré.

Qinhuangdao

Elle non plus n'est pas très loin de Pékin, moins de 300 km, face à la baie de Bohai, où habitent 2,8 millions d'habitants. Pas une très grande ville, selon les critères chinois. Elle offre des plages aux visiteurs, à deux heures de train de la capitale. On dit même que c'est elle qui a le sable le plus doux de tout le nord de la Chine. Information non vérifiée.

Shenyang

Ancienne capitale de l'empire Mandchou, Shenyang est aujourd'hui la capitale de la province du Liaoning et une plaque tournante du transport dans le Nord-Est de la Chine. Le stade de soccer, qui compte 60 000 places, a un gazon adapté au climat du nord parce que, l'hiver, il fait froid à Shenyang. Là, les dernières éliminatoires de soccer auront lieu là le 16 août.