Un soir d'hiver en 1905, un petit garçon de San Francisco s'est assis sur la véranda de sa maison et a mélangé dans un bol de la poudre de fruit avec de l'eau - un genre de cool-aid avant la lettre - pour une collation vespérale. Sa mère l'a appelé pour qu'il aille se coucher, et il a décampé sans rentrer le bol.

Le lendemain matin, le reste du jus avait gelé autour de la cuillère avec laquelle il avait mélangé la mixture. Le popsicle était né.

Il a fallu attendre 1923 pour que Frank Epperson, alors jeune homme d'affaires, ne lance formellement la friandise glacée, sous le nom d'«epsicle» - en l'honneur de son patronyme. Ses propres enfants en raffolaient et l'appelaient plutôt «popsicle». Le nom est resté.

Aujourd'hui, des millions de Nord-Américains suivent l'exemple de Frank Epperson et font leurs propres popsicles. Le fabricant de matériel de cuisine québécois Trudeau s'est lancé dans ce marché, avec des ensembles de six popsicles qu'on peut congeler de manière individuelle, avec des formes d'étoile, de fusée et «rétro». À 14$, c'est plus cher que les modèles de base qu'on peut trouver un peu partout. Ça fait penser à Starbucks, qui a réussi à convaincre les Nord-Américains de payer deux, trois, quatre dollars pour leur café.