Le Sénat argentin a approuvé mercredi une loi qui reconnaît les troubles alimentaires comme des maladies à part entière, obligeant ainsi les organismes de santé publics et privés à prendre en charge les traitements des personnes souffrant d'obésité, de boulimie ou d'anorexie.

Cette loi est principalement destinée aux personnes obèses, alors que 40% des Argentins souffrent de cette maladie, deuxième cause de décès dans le pays après la tabagisme, avec environ 30 000 morts par an, selon l'Association contre l'obésité.

Le texte de loi déclare «d'intérêt national» la prévention et le contrôle des troubles alimentaires et prévoit une assistance complète pour les malades, incluant une prise en charge des soins pour les maladies dérivées et des mesures pour éviter leur développement.

Il établit par ailleurs que les aliments à forte valeur calorique devront comporter la légende «la consommation excessive nuit à la santé», et interdit aux médias de faire la publicité de régimes ou de méthodes amincissantes sans l'accord d'un professionnel.

Il prévoit enfin la mise en place de campagnes nationales de prévention et de mesures considérées comme antidiscriminatoires pour ceux qui souffrent de troubles alimentaires.