Après avoir consacré beaucoup de temps à choisir le menu, puis à préparer le repas, le vin servi se doit d'être à la hauteur. C'est le cas de ces cinq suggestions qui ajouteront un effet « wow » au réveillon.

POUR METTRE LA TABLE

Quand on plonge le nez dans le verre, ce vin catalan rappelle le parfum salin du bord de la mer. Rien de surprenant, car les vignes de la micro-appellation Alella, située dans la banlieue nord de Barcelone, ont presque les racines dans la Méditerranée. Élaboré avec le cépage local pansa blanca, mieux connu sous le nom xarello, il a une attaque tonique et croquante qui appelle la pêche fraîche et la poire bien mûre. En bouche, il n'est pas tout à fait sec, mais sa finale apporte assez de rondeur pour accompagner les bouchées servies à l'apéritif. Les vins du domaine Gleva sont nouveaux au Québec et ils gagnent à être découverts. C'est aussi vrai pour le mousseux certifié bio (Parxet cuvée 21).

Raventos de Alella Pansa Blanca 2016, 17,70 $ (13637502)

GRANDE VISITE

Poudre de canneberge, pousses de sapin baumier et baie de genièvre, les épices utilisées dans la recette de jarret de boeuf de Guillaume Cantin sont en symbiose avec ce vin du Rhône. La cuvée Les Cranilles est facile à trouver et en met plein la vue pour 20 $. L'assemblage de grenache, de syrah et de carignan possède un superbe nez de poivre blanc, de zeste d'orange et de fruits rouges. Sur les papilles, les tannins ne sont pas trop massifs. Ils apportent juste assez de texture pour accompagner une bouche remplie de fruits et de soleil. Magnifique ! Les adeptes des Vins de Vienne seront aux anges : cette cuvée est maintenant offerte en magnum et son prix est plus avantageux que l'achat de deux bouteilles de 750 ml. Idéal quand on est plus de quatre adultes autour de la table.

Les Vins de Vienne Les Cranilles 2016, 39,45 $ pour 1,5 L (ou 20 $ pour 750 ml) (13859439)

TENDANCE BIO

Quand on dépense près de 35 $ pour une bouteille, on ne veut pas être déçu. Si vous n'êtes pas fan des rouges très corsés et boisés, ce vin signé Elisabetta Foradori comblera vos attentes. Dans le nord de l'Italie, au pied des Dolomites, la vigneronne a remis le cépage autochtone teroldego au goût du jour. Elle a également converti le vignoble à l'agriculture biologique et à la biodynamie. Le domaine est maintenant dirigé par son fils. Dans cette cuvée, une partie du teroldego a été élevée en fûts de chêne, l'autre dans une cuve de béton. Un peu timide au départ, avec des odeurs animales et de pierre, le vin s'ouvre après une heure en carafe et il est divin ! Ses arômes de framboise, de cerise et de poivre sont soutenus par de solides tannins. Le tout persiste longtemps en bouche.

Foradori Teroldego Rotaliano Vigneti delle Dolomiti i.g.t. 2016, 33,50 $ (13568560)

SOIF D'ORIGINALITÉ

Servir un vin grec avec des huîtres ou des calmars ne surprend plus personne ; les blancs de cette région sont à la mode. Mais choisir un rouge de ce pays pour accompagner le rôti ou le ragoût, c'est plus osé. Bonne nouvelle : la découverte ne va pas vous ruiner et tout le monde sera épaté. Dans ce vin du domaine Kir-Yianni, le cépage autochtone xinomavro est assemblé à la syrah et au merlot, deux variétés françaises qui posent leurs valises aux quatre coins du monde. Ce surprenant trio offre un bouquet aux parfums de poivre, de canneberge, de fraise et... de sapin baumier. La bouche rappelle les fruits rouges et les subtils tannins sont agréables. Ce n'est pas très long en bouche, mais à ce prix, on lui pardonne.

Kir-Yianni Paranga 2017, 15,50 $ (11097418)

FINIR EN BEAUTÉ

Les produits de la ferme apicole Desrochers se trouvent plus facilement chez les détaillants spécialisés qu'à la SAQ. Vous devrez donc peut-être faire un détour pour acheter une bouteille de la Cuvée de la Diable, mais vous n'allez pas le regretter. Cet hydromel est si grandiose qu'il vaut le déplacement. Sa méthode d'élaboration plaira d'emblée aux amateurs de vin du Jura, puisque la boisson a été élevée en fûts de chêne trois ans, au contact de l'air, sans être ouillée (l'ouillage consiste à remplir les fûts dès que le niveau de liquide descend à cause de l'évaporation. Cette action permet de protéger le vin de l'air et de l'oxydation). Ce produit intéressa aussi ceux qui évitent les sulfites, car le producteur n'en ajoute pas. Qu'est-ce que ça donne ? Un nez qui rappelle le miel frais et un champ de fleurs sauvages. Une texture soyeuse, mais pas sirupeuse, où les arômes de noix sont persistants. C'est décadent ! Avec des fromages, des noix et des fruits séchés, la soirée sera mémorable.

Cuvée de la Diable, Ferme apicole Desrochers, 33 $ (750 ml)