La découverte du monde du vin est faite de surprises, qui marquent le palais et le nez autant que la mémoire.

Parfois, ces surprises se transforment même en choc, surtout lorsque nos attentes sont peu élevées ou lorsque l'on explore des terres inconnues.

Je me souviens, notamment, du jour où j'ai dégusté pour la première fois les pinots noirs de la maison ontarienne Clos Jordanne. Un choc! (agréable, il va sans dire). Ça y est, m'étais-je dit alors, la vallée du Niagara peut produire un excellent pinot noir, un cépage noble réputé difficile.

J'ai vécu un choc similaire en mettant mon nez dans un verre du Riesling Réserve du Domaine Les Brome, situé à Lac-Brome.

Quel vin étonnant, très riesling, par son nez vaguement «pétroleux» comme il se doit, mais aussi surprenant par ses effluves de miel et de fruits. Il est peut-être trop tôt pour avancer des conclusions définitives, mais il semble bien qu'il est possible de produire des rieslings de qualité au Québec, un cépage qui fait la fierté de l'Alsace.

Un peu cher pour le marché québécois, et malheureusement en vente seulement au vignoble (27$, www.domainelesbrome.com), ce vin est une superbe addition au répertoire québécois. Le Domaine Les Brome a cinq autres produits en vente à la SAQ (un rouge, deux blancs, un vendange tardive et un vin de glace). Une escale intéressante sur la route de vos explorations viticoles.

Restons au Québec pour une autre agréable découverte: le vin de glace rosé Givrée d'Ardoise, du domaine des Côtes d'Ardoise à Dunham 2007 (Code SAQ: 00719971). Très cher, à 61,25$ pour une bouteille de 375 ml, mais il s'agit d'un produit unique d'une impeccable tenue. Avec une tarte fraise et rhubarbe meringuée, si vous n'avez pas quelques frissons, consultez votre psy.

Autre découverte marquante de l'été: les vins d'Afrique du Sud, en particulier les pinotage, ce cépage si particulier, «créé en 1925 par Abraham Perold à l'Université de Stellenbosch, en croisant du pinot noir et du cinsault» (voir le site: cepage.75cl.com).

Peut-être que le fait de les boire sur place joue positivement sur les papilles, mais j'ai été agréablement surpris par la finesse des blancs (sauvignon blanc surtout), par la typicité des pinotage et impressionné par la puissance des cabernets sauvignons et des merlots (ceux du vignoble De Trafford, en particulier, malheureusement indisponibles ici).

On trouve, à la SAQ, cinq vins faits avec du pinotage, dont Les Ruines, Eilandia, 2009 (code SAQ: 10678501, 15,65$), un bon point de départ pour explorer ce côté de la planète vin.

Plus cher (42$ à la SAQ) et dans un tout autre registre, le Chocolate Block, un assemblage atypique et surprenant d'Afrique du Sud (69% syrah, 12% grenache, 10% cabernet sauvignon, 7% cinsault, 2% Viognier).

Pour rester dans les «costauds», une autre belle découverte, de Californie, cette fois: le Green Truck, 2007, Petite Sirah (Code SAQ: 10985966, 16,45$), de la maison Red Truck (on est passé de Red Truck à Green Truck pour faire plus vert pour ce vin agrobiologique).

De retour au Québec, ma plus belle surprise de l'été, je l'ai trouvée à la caisse de la SAQ, de nombreux produits ayant subi une baisse de prix appréciable.

Un Châteauneuf-du-Pape du Domaine du Vieux Lazaret (2007 en plus!) à 28,35$, c'est presque une aubaine (code SAQ: 00969733). Idem pour le champagne Nicolas Feuillatte Brut Réserve Particulière Champagne (code SAQ: 00578187, 45$), qui revient à 38$ si vous l'achetez à la SAQ Dépôt (avec 11 autres bouteilles identiques ou différentes).