La maison Albert Bichot en Bourgogne se lance dans la production de vins bios. Elle présente ce printemps six cuvées issus de raisins certifiés biologiques. Mais les Québécois devront être patients avant de pouvoir y goûter.

«La qualité d'un vin provient à 80% de la qualité des raisins. Les gens ne le disent pas, mais c'est la réalité!» explique Jean-Christophe Rolland, directeur des exportations des vins d'Albert Bichot pour l'Amérique du Nord. Le 20% restant étant le travail dans les chais.

À l'heure actuelle, aucun négociant de vin en Bourgogne ne se consacre entièrement aux vins dits biologiques. Selon le spécialiste Jean-Pierre Renard, seulement 10% des vignobles bourguignons pratiquent une agriculture biologique - soit sans herbicides, fongicides et insecticides. Il est donc difficile pour les négociants comme Bichot de se procurer du raisin issu exclusivement de l'agriculture biologique, puis de le vinifier et de le commercialiser sous leur nom.

Face à une hausse des demandes de vins bios, la maison Bichot offre en France deux versions d'une même cuvée : une bio, l'autre pas. Puisque les normes de certification biologique ne sont pas les mêmes en Europe et en Amérique du Nord, le domaine ne prévoit pas lancer ses nouvelles cuvées au Québec.

Mais la situation pourrait changer d'ici quelques années. Le domaine, propriétaire de quatre vignobles situés en Bourgogne, espère pour chacun obtenir une certification biologique d'ici 3 à 5 ans.

Cet objectif sera difficile à atteindre selon le porte-parole de la maison.