La bière a repris son titre d'alcool préféré des Québécois, déclassant le vin. Les brasseurs peuvent remercier la popularité croissante des bières importées, dont les ventes ont bondi de 18% l'an dernier au Québec.

Le vin détrôné

Les ventes de vin connaissent une forte progression depuis 10 ans partout au Canada, mais tout particulièrement au Québec. Alors qu'elles représentaient le quart (26%) des ventes d'alcool de la province en 2006, elles représentent désormais 43,1% du marché. Le vin est même parvenu à déclasser pour la première fois en 2014 la bière comme premier vendeur au Québec. La bière a toutefois repris son titre l'an dernier après avoir connu une croissance de 3,2% de ses ventes.

Bières importées

Les ventes de bières canadiennes demeurent les plus importantes, mais c'est surtout la croissance observée chez les bières importées - leurs ventes ont bondi de 18% l'an dernier - qui fait la différence. Depuis 10 ans, les ventes de bières importées ont pratiquement doublé, passant de 202 millions en 2006 à 383 millions en 2015. Les bières canadiennes ont quant à elles encaissé des baisses de 2011 à 2014, mais ont connu une faible croissance de 0,6% l'an dernier.

Spiritueux peu prisés

C'est au Québec que les spiritueux sont les moins populaires au Canada. Ces alcools représentent à peine 12,6% des ventes dans la province, alors que la moyenne canadienne est de 23%. C'est aux Territoires du Nord-Ouest que les spiritueux sont les plus populaires, alors qu'ils représentent 40% des ventes. Même si les spiritueux sont moins prisés au Québec, leur popularité est tout de même en croissance. Leurs ventes ont en effet augmenté de 49% depuis 10 ans.

Les coolers laissés de côté

Omniprésents sur les étalages, les cidres, boissons au vin (coolers) et autres boissons rafraîchissantes sont pourtant nettement moins populaires au Québec que dans le reste du pays. Alors que leurs ventes sont globalement en progression au Canada, elles reculent dans la Belle Province. Leurs ventes se sont chiffrées à 63 millions l'an dernier, leur plus bas niveau en 10 ans. C'est à peine 1,2% des parts de marché dans les ventes d'alcool de la province. Une analyse plus détaillée permet de constater que les ventes de cidres sont relativement stables, mais que celles de coolers ont baissé de 22% depuis 2006.