La production viticole se situerait en 2018 entre 46 et 48 millions d'hectolitres, soit un niveau supérieur de 27% à celui de 2017 qui fut la plus petite récolte depuis 1945, selon une première estimation du ministère de l'Agriculture.

Par nature, ces prévisions ne peuvent prendre en compte les événements susceptibles de survenir après la mi-juillet et d'influer sur la récolte finale, souligne Agreste, le bureau des statistiques du ministère.

Si l'on retient une estimation de 46,8 millions d'hectolitres, la récolte viticole 2018 serait supérieure de plus de 25% à celle de 2017 (37,2 millions d'hectolitres), affectée par le gel et la sécheresse, et de 7% à la moyenne des 5 dernières années. Elle pourrait renouer avec les niveaux des récoltes 2014-2015, selon Agreste.

Depuis le printemps 2018, le mildiou s'est installé dans l'ensemble des bassins viticoles. Il est particulièrement virulent dans les bassins de la façade atlantique et de la Méditerranée, où il entraîne des pertes de récolte. Cette maladie a été favorisée par la succession d'épisodes pluvio-orageux récurrents et de températures élevées jusqu'en juin 2018.

Pour autant, la situation dans la majeure partie des vignobles reste favorable à la production. Les grappes sont nombreuses. Grâce aux précipitations, la végétation est en forte croissance.

Au premier juillet, la réserve en eau des sols est excédentaire par rapport à la moyenne sur 30 ans.

L'année 2018 fait partie des années les plus précoces, sans atteindre, pour l'heure, le niveau de précocité exceptionnel de 2017. Ainsi, en Champagne, grâce aux températures élevées, le vignoble présente 15 jours d'avance par rapport à la moyenne décennale.

Dans le Bordelais, la grêle du printemps a touché 7500 hectares à des degrés divers. Mais le climat plus sec de début juillet enraye la progression du mildiou qui menaçait. La production serait supérieure à celle de 2017, sévèrement touchée par le gel. Les surfaces en AOP progresseraient de près de 500 hectares.