C'est Pier-Alexis Soulière qui a remporté mercredi le titre de Meilleur sommelier du Québec. C'est un deuxième honneur majeur pour le jeune homme de 29 ans, qui a décroché en 2014 le titre de Meilleur jeune sommelier du monde.

Originaire de Plessisville, Pier-Alexis Soulière a travaillé à Londres, New York et Sydney avant de se retrouver à Los Gatos, en Californie, au restaurant Manresa, un établissement classé trois étoiles dans le prestigieux Guide Michelin. C'est au terme d'une chaude lutte que le jeune maître sommelier s'est imposé face à deux collègues montréalais très en vue, Mylène Poisson, de la Maison Boulud, et Joris Gutierrez Garcia, du restaurant Le Filet.

«Maintenant que j'ai gagné le concours au Québec, j'aimerais bien remporter le titre canadien, à Vancouver en septembre, a reconnu Pier-Alexis Soulière. En fait, comme le titre québécois accorde un ticket pour le concours canadien, ce ne serait pas respectueux de ne pas me présenter au Canada. C'est un privilège d'avoir gagné un concours comme ça, il faut ensuite faire face à la musique.» Un titre canadien lui donnerait ensuite accès à la compétition du Meilleur sommelier des Amériques, qui aura lieu à Montréal l'an prochain.

La finale du concours québécois a notamment permis de mesurer les connaissances théoriques des sommeliers, leurs aptitudes de service de même que leur appréciation de vins à l'aveugle. Une bonne partie du concours s'est déroulée devant public au Cabaret du Casino de Montréal.

«Le fait que la compétition se soit déroulée devant public a certainement ajouté au défi. C'est vraiment bien de gagner des concours à l'étranger, mais de pouvoir le faire devant sa famille et ses proches, ce n'est pas le même feeling.»

Pour le jeune sommelier diplômé de l'École hôtelière de la Capitale, de l'ITHQ et de l'Université du vin à Suze-la-Rousse, près d'Avignon, en France, le titre de Meilleur sommelier du Québec lui donne une belle vitrine, «ce serait hypocrite de dire le contraire», a-t-il reconnu. «Mais c'est d'abord et avant tout une démarche personnelle d'apprentissage, a enchaîné le jeune homme. J'ai parlé à mes proches pour savoir comment ils envisageaient ma participation au concours. J'ai aussi demandé à mon employeur s'il voulait m'appuyer. Parce que je ne voulais surtout pas me réveiller un jour en regrettant de ne pas avoir tenté ma chance.»