Les vendanges du vignoble de Muscadet ont débuté timidement mercredi et ouvrent le bal des récoltes en Val de Loire, a-t-on appris auprès de l'interprofession des vins du Val de Loire.

«Le ban des vendanges en Muscadet est prononcé aujourd'hui (mercredi) par arrêté préfectoral (...). Les 600 vignerons de l'AOC muscadet vont pouvoir démarrer leurs travaux de récolte dans les vignes», annonce Interloire dans un communiqué.

«Les vignerons ont commencé timidement les récoltes, mais le gros des vendanges» aura lieu la semaine prochaine, précise à l'AFP Guillaume Druard, conseiller viticole à la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique. Profitant du temps ensoleillé, les producteurs cherchent à «tirer au maximum la maturité du raisin pour avoir un meilleur potentiel», détaille-t-il.

«Les conditions d'ensoleillement actuelles et le bon état sanitaire global du vignoble permettent d'annoncer un millésime de belle facture avec un équilibre entre acidité et sucre», anticipe l'interprofession, qui précise que «la récolte devrait durer environ 15 jours».

Selon Romain Mayet, ingénieur au syndicat de défense de l'AOC Muscadet, «la qualité requise pour faire du bon vin» est au rendez-vous, mais «grand millésime ou pas, il faudra attendre un peu» pour le savoir. M. Druard envisage lui «des qualités aromatiques intéressantes».

L'ouverture des vendanges un 10 septembre, une quinzaine de jours plus tôt que l'an dernier, n'est «ni précoce ni tardive», mais «dans la moyenne» pour le Muscadet, a relevé auprès de l'AFP M. Mayet.

«Le mois d'août frais et humide a fait perdre un peu de temps. On était un peu inquiet autour du 15 août. On n'est pas passé loin de gros soucis», rappelle l'ingénieur. «Puis le retour du temps sec et de la chaleur» a permis de faire «baisser l'acidité» du raisin, qui a «bien mûri», analyse-t-il. Et de sécher les départs de foyers de pourriture.

Interloire estime que la récolte 2014 de Muscadet, cépage le plus précoce du Val de Loire, devrait représenter 500 000 hectolitres. «On sort de trois années assez fortement déficitaires en termes de volume. On devrait revenir à une récolte normale», conclut M. Mayet.