Treize personnes ont été mises en examen vendredi dans l'affaire d'une série de vols de grands crus dans les châteaux du Bordelais, pour un préjudice évalué à presque un million d'euros, a annoncé le procureur de la République de Bordeaux, Marie-Madeleine Alliot, dans un communiqué .

«Quatre personnes ont été mises en examen des chefs de vols en bande organisée et association de malfaiteurs; neuf des chefs de recels de vols en bande organisée et association de malfaiteurs», a précisé le procureur.

Onze des treize personnes mises en examen ont été écrouées.

Une vingtaine de personnes avaient été interpellées le 10 février au cours d'une vaste opération mobilisant quelque 300 gendarmes dans le sud-ouest et en région parisienne. Le réseau, «très structuré» et «professionnel», sévissait depuis juin, selon la gendarmerie. Il agissait notamment sur «commandes», comme en matière d'oeuvres d'art, et comprenait dans ses rangs des individus pour certains «très connus de la justice».

L'équipe procédait toujours selon un mode opératoire similaire, en se servant d'un véhicule volé et en dispersant de l'eau de Javel pour effacer toute trace après ses vols.

Treize châteaux et deux dépôts ont été concernés, selon une source proche de l'enquête qui ne les a pas cités.

Une quantité importante de bouteilles de vin et des armes ont été saisies lors des arrestations, a précisé la gendarmerie.

Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), s'est félicité du démantèlement de la bande. Des vols de grands crus se sont déjà produits dans le passé, mais jamais dans ces proportions, selon lui.