La clientèle de la Société des alcools du Québec (SAQ) dépense de plus en plus. Si bien que le prix moyen déboursé pour une bouteille de vin a gonflé de 60 cents au cours de la dernière année, selon les dernières statistiques de la SAQ. Conséquence : en deux ans, les ventes des bouteilles à moins de 10 $ ont chuté de 14 %.

La hausse des prix causée par l'augmentation de la taxe de vente provinciale (TVQ), en vigueur depuis janvier, en est partiellement responsable. Mais la SAQ offre aussi de moins en moins de produits bon marché.

On trouvait en 2009 près de 140 choix de bouteilles à moins de 10 $ sur les tablettes de la SAQ. Il n'y en a plus que 104 aujourd'hui.

La société d'État affirme que les consommateurs s'intéressent de plus en plus au vin. Et en étant plus curieux, ils hésitent moins à payer davantage pour leurs bouteilles.

Dans son dernier rapport annuel, la SAQ estimait que les clients payaient en moyenne 14,82 $ pour une bouteille de vin. Selon ses nouvelles estimations, ce montant s'élève maintenant à 15,40 $.

La hausse de la TVQ n'est pas la seule raison derrière l'augmentation du prix dépensé par les Québécois pour leur vin. La SAQ a gonflé de nouveau sa marge de profit sur chaque bouteille vendue dans ses succursales en février dernier. Mais surtout, dit le porte-parole de la SAQ, Renaud Dugas, ce sont les goûts de la clientèle qui se transforment.

« Il y a une partie de ce 60 sous qui est liée à une montée en gamme de la clientèle », dit-il.

Selon les données fournies par la SAQ, la demande a augmenté pour les vins se détaillant entre 17 $ et 20 $. Leurs ventes ont augmenté de 14 % en un an. Celles dont le prix se situe entre 15 $ et 17 $ sont aussi en hausse de 8 %.

Le Botero Veneto d'Italie à 9,95 $ et le Shiraz/Malbec Fuzion d'Argentine à 9,45 $ sont les deux vins à moins de 10 $ les plus populaires dans la province.