Les amateurs de vin se donnent rendez-vous les 6 et 7 novembre prochains au Marché Bonsecours à Montréal. Pour une 4e année consécutive, une quarantaine d'agences d'importations privées présentent aux oenophiles des vins exclusifs, c'est-à-dire des cuvées impossibles à trouver sur les tablettes du monopole d'État.

Si on retrouve plus de 11 000 produits différents dans le réseau de la Société des alcools du Québec (SAQ), plus de 16 000 références sont aussi offertes via les agences d'importations privées.

C'est pour faire connaître ces cuvées exclusives et expliquer aux amateurs la marche à suivre pour se les procurer, que le regroupement des agences spécialisées dans la promotion de l'importation privée des alcools et des vins (RASPIPAV) organise son salon annuel. Depuis avril dernier, les ventes de ces produits ont d'ailleurs augmenté de 20% selon les chiffres fournis par la SAQ.

«On représente des petits artisans, des petits vignerons qui n'ont pas toujours la structure commerciale et administrative pour être sur les tablettes de la SAQ», explique le président du RASPIPAV Alain Rochard.

Afin de se retrouver dans le réseau du monopole d'État, un vin doit répondre à une longue liste de critères bien spécifiques. La plupart de ces vins doivent avoir une certaine renommée, être disponibles en quantité suffisante pour être commercialisés dans la catégorie des produits courants et contenir assez de soufre pour être acceptés par les laboratoires de la SAQ.

Or, certains vignerons produisent des cuvées plus marginales. Elles sont parfois disponibles en très petites quantités ou encore contiennent très peu de soufre dans le but d'élaborer des vins dits natures. Ces artisans vinicoles doivent alors se tourner vers le marché des importations privées pour être appréciés chez nous.

Si plusieurs de ces bouteilles sont offertes dans les restaurants du Québec, c'est lors du salon du RASPIPAV que les amateurs peuvent les découvrir.

Lors de l'événement, près de 150 producteurs feront le voyage selon Alain Rochard.

«Les vignerons veulent venir au Québec, dit-il. Ils savent la frénésie et l'intérêt du consommateur, qui n'a pas toujours les connaissances de base pour le vin, mais qui souhaitent écouter.»

Contrairement à la Grande dégustation de Montréal, qui proposait cette année une formule «un producteur, une table», le salon du RASPIPAV regroupe les producteurs par agence. Près de 1000 produits seront présentés.

Le coût d'entrée est le même qu'à la Grande dégustation, soit de 15$ par personne. Les visiteurs devront aussi se procurer des coupons afin de goûter les cuvées.

Les oenophiles de la région de Québec n'ont pas été oubliés. Ils pourront aussi profiter de l'événement, puisque le rassemblement se poursuit le mercredi 9 novembre à l'Espace Dalhousie dans la capitale nationale.