La récolte nationale de vin 2014, estimée à ce stade à 46,4 millions d'hectolitres, s'annonce conforme à la moyenne des cinq dernières années et nettement meilleure qu'en 2012 et 2013, selon les prévisions provisoires du ministère français de l'Agriculture.

Selon Agreste, le service statistique du ministère, les prévisions de récolte au 21 juillet dépasseraient de 10% celles des deux dernières années, particulièrement mauvaises en raison du climat, et de 2% la moyenne quinquennale.

Mais les dernières semaines avant les vendanges seront encore décisives.

Pour cette raison, l'organisme France AgriMer avait renoncé mi-juillet, à la demande des professionnels, à publier ses propres estimations et n'annoncera les premiers chiffres «corrects» que le 22 août.

A ce stade, note cependant Agreste, l'état sanitaire est bon et après 2013 marquée par un retard important des vignobles, la campagne en cours «retrouve un cycle proche de la normale» et même une légère précocité, conséquence d'un hiver et d'un printemps doux.

Mais les épisodes orageux depuis le début de l'été et les conditions plus humides «nécessiteront une vigilance accrue de la situation phytosanitaire dans les semaines à venir», indique Agreste.

Au 21 juillet, la grêle avait causé des dégâts sur 28 000 ha au niveau national, dont «près de la moitié de ces surfaces se situent en Languedoc-Roussillon», précise-t-il.

Pour cette raison, la production annoncée en hausse dans toutes les régions et même parfois en forte hausse comme dans le Bordelais (+50% par rapport à 2013, désastreuse, et +7% par rapport à la moyenne quinquennale) serait en baisse dans le Languedoc-Roussillon.

Ces estimations sur la production potentielle sont fournies par les services de statistiques agricoles à partir d'échantillons départementaux d'observations quantitatives et qualitatives.