Les plus grands pays producteurs, notamment la France et l'Italie, ont aujourd'hui la vie de plus en plus dure... à cause de la récession, mais également de la qualité croissante des vins du Nouveau Monde.

Le consommateur, curieux de tout, ne peut que s'en réjouir, d'autant plus que cela contribue (ne serait-ce que partiellement) à tirer les prix vers le bas.En voici donc, en vrac, quelques exemples...

- Mendoza 2006 Reserva Clos des Andes. 29,05 $ (10689921), *** 1/2, $$$ 1/2, 2009-2014

Les viticulteurs français ont fort bien compris le potentiel à la fois du Malbec et du vignoble d'Argentine, comme le montre ce vin rouge élaboré avec ce cépage et élevé 16 mois en fûts de chêne français, d'un domaine appartenant à la Bordelaise Hélène Garcin. Une couleur soutenue sans qu'elle soit opaque, un bouquet alléchant, expressif, de petits fruits rouges et rappelant les canneberges, une bouche relativement corsée, des tannins veloutés -c'est très bon, élégant et tout à l'honneur de l'Argentine... et des Bordelais. 14 % d'alcool (157 caisses disponibles).

- Columbia Valley 2006 Syrah L'Ecole No 41. 33,50 $ (10709030), *** , $$$ 1/2, 2009-2015.

L'État de Washington, d'où provient ce vin, voue un culte particulier à la Syrah... Celui-ci, d'un producteur réputé, en est une bonne illustration, quoiqu'on puisse lui reprocher -bémol- un boisé un peu trop présent. La couleur est soutenue, le bouquet de très bonne ampleur, de petits fruits noirs, de sorte que l'on reconnaît la Syrah sans que ce soit très manifeste, et la bouche suit, corsée, dense, bien en chair, avec toutefois des notes de pâtisserie (le bois) dans l'après-goût. 14,8 % (141 caisses).

- South Africa 2006 Shiraz Vergelegen. 31 $ (10703279), *** 1/2, $$$ 1/2, 2009-2016.

Les Sud-Africains raffolent eux aussi de la Syrah -ou Shiraz, disent-ils, comme d'ailleurs les Australiens. Vin imposant, corsé, et même puissant, son bouquet est complexe (fruits noirs, avec aussi des notes fumées, de raisins secs, et même... comme de plum-pudding), toutes choses que l'on retrouve en bouche, avec, curieusement, des arômes qui ne sont pas sans évoquer le thé noir. Tannique, ferme, mais sans rusticité, il plaira aux amateurs de vins riches et très concentrés. 14 % (88 caisses).

- Stellenbosch 2004 Rust en Vrede. 33,25 $ (11154961), *** , $$$ 1/2, 2009-2015

Lui aussi d'Afrique du Sud, et plus réputé que le précédent (lequel m'a toutefois semblé meilleur), celui-ci est élaboré avec à la fois du Cabernet Sauvignon (58 %), de la Syrah (29 %) et enfin du Merlot (13 %), puis élevé en fûts de chêne français et américain. Grenat foncé, ce qui est un signe d'évolution, il vous en met plein la vue avec son bouquet très ample, nuancé (des notes genre tabac noir entre autres, et aussi comme de mélasse), ce à quoi succède une bouche compacte, aux saveurs complexes, plutôt... exotiques, le tout avec plus de générosité que de distinction. Très bon à sa manière néanmoins. 14,5 % (38 caisses).

Le nombre de symboles du dollar, versus le nombre d'étoiles, est une indication sur le rapport qualité-prix. Moins de symboles que d'étoiles, le vin est peu coûteux, autant de symboles, son prix est correct, et enfin plus de symboles, il est cher ou même très cher.