Les équipes norvégienne et italienne brilleront par leur absence ce week-end à la Coupe du monde de ski de fond de Québec, ont confirmé les organisateurs de l’événement à La Presse canadienne mercredi.

« La fédération norvégienne de ski de fond nous a informés de leur décision (mardi) soir. C’est sûr que c’est malheureux, car l’équipe norvégienne est une équipe vedette, mais il y aura tout de même 13 autres nations qui participeront à l’événement », a déclaré la productrice déléguée de GESTEV, Marianne Pelchat.

« De plus, pour nous, l’événement est déjà en cours, a-t-elle poursuivi. La plupart des athlètes sont arrivés (lundi) ou (mardi), et il reste un peu moins de 25 % des athlètes à arriver. Certains sont déjà à l’entraînement sur le terrain, donc, pour l’instant, rien ne nous indique qu’on devra annuler l’événement. »

La nouvelle à l’effet que l’équipe norvégienne a décidé de mettre un terme à sa saison en raison de la COVID-19 avait été coulée mardi par le site spécialisé ski-nordique.net.

Les Norvégiens, menés par le triple médaillé d’or olympique Johannes Hosflot Klaebo, ne prendront donc pas le départ des trois dernières épreuves de la Coupe du monde prévues à Québec (14-15 mars), Minneapolis, au Minnesota (17 mars), et Canmore, en Alberta (20 au 22 mars).

Pour sa part, Federico Pellegrino sera le seul représentant l’équipe italienne, plutôt que les cinq fondeurs initialement prévus. Mme Pelchat a expliqué pourquoi Pellegrino, qui est présentement quatrième au classement général du sprint derrière les Norvégiens Klaebo, Erik Valnes et Paal Golberg, sera présent, contrairement à ses compatriotes.

« Il vient en compagnie de son équipe de soutien. Sachant que l’Italie est une zone à risque (du coronavirus), les autres athlètes (italiens) s’absenteront vraisemblablement parce qu’ils se sont retrouvés dans une zone qui ne leur permet pas de sortir du pays. La différence, c’est que le lieu de résidence de Pellegrino et son historique de voyage des derniers mois ne l’ont pas amené dans cette zone à risque là de l’Italie. »

L’article de ski-nordique.net mentionnait également que la liste de fondeurs absents ce week-end pourrait encore s’allonger. Ainsi, le Russe Alexander Bolshunov, qui est déjà assuré d’obtenir le globe de cristal en ski de fond cette saison, « va peut-être zappé (sic) lui aussi le sprint Tour », pouvait-on lire. Or, selon Mme Pelchat, il n’en est rien.

« Non, je n’ai aucune information à ce sujet-là », a-t-elle répondu.

Pas d’accolade, ni de poignée de mains

Entre-temps, des mesures ont été prises par GESTEV afin de limiter les risques associés au coronavirus.

« Par rapport aux installations, nous implanterons la règle du 1,5 m entre les athlètes et les membres des médias dans la zone mixte, a-t-elle évoqué. Ensuite, le chemin qu’emprunteront les participants entre le village des athlètes, le bureau de course et le site de compétition sera privé, pour diviser les athlètes du grand public. La cérémonie de remise des médailles sera maintenue, bien que la directive que nous donnerons aux gens sera d’éviter les accolades et les poignées de main — sauf si les athlètes ont des gants. On joue de prudence pour faire notre part et limiter les risques. »

Mme Pelchat a ajouté que c’était la première fois, en tant qu’organisatrice d’un événement, qu’elle était confrontée à une telle situation.

« C’est ça, l’événementiel. Il faut toujours être réactif aux événements. Ce n’est pas une situation que j’ai vécue souvent au cours de ma carrière, mais ça fait partie des aléas de la gestion des événements », a-t-elle noté, en précisant qu’elle gravite dans ce domaine depuis maintenant 16 ans.

Mme Pelchat a également souligné qu’elle était en contact régulier — par courriels, précise-t-elle — avec la direction nationale de la santé publique du Québec pour s’assurer que tout réponde aux normes.

Des épreuves masculine et féminine de sprint en style classique doivent avoir lieu samedi sur les plaintes d’Abraham, suivies le lendemain d’un sprint masculin et féminin en style libre.