Eye of the Tiger Management a déjà convié les médias à une conférence de presse à Québec la semaine prochaine et ESPN a déjà annoncé l’important combat que Christian Mbilli doit y livrer à l’Ukrainien Sergiy Derevyanchenko le 17 août prochain. Le clan Mbilli tente plutôt d’éviter tout ce bruit et de ne penser qu’à Mark Heffron, qu’il doit affronter ce samedi, au Centre Gervais Auto de Shawinigan.

« Ce sont des bébelles de promoteur, ça. Dans ma tête et dans celle de Christian, il n’y a pas d’autre combat, a noté son entraîneur, Marc Ramsay, après la pesée officielle, vendredi, à l’Espace Shawinigan. Si on ne gagne pas samedi, il n’y a pas de combat. »

« J’ai mon chapeau d’entraîneur, a ajouté celui qui est également directeur du développement et entraîneur principal d’Eye of the Tiger Management. Mais c’est juste du bruit. »

Si on ne gagne pas samedi, on ne se présente pas à la conférence de mardi.

Marc Ramsay, entraîneur de Christina Mbilli

« J’ai déjà fait cette erreur au début de ma carrière et j’ai appris ma leçon rapidement. Quand tu fais la même erreur deux fois, c’est ta faute. Je pense vraiment que le combat de [ce] samedi, c’est le combat à gagner », a affirmé Camille Estephan, président d’EOTTM, quand on lui a demandé s’il pensait déjà au prochain test de son boxeur.

« Comme promoteur, je dois toutefois planifier. La division des 168 livres, ça bouge. À l’IBF, on songe peut-être à dépouiller Canelo [Álvarez] de son titre. William Scull et Vladimir Shishkin sont nos 1 et 2 et pourraient s’affronter pour un championnat du monde si Canelo perd sa ceinture, et nous, on serait éventuellement leur adversaire obligatoire. On voulait donc un adversaire de très grand calibre pour son prochain combat afin de nous mettre en position d’adversaire obligatoire dans plusieurs associations. Après, on pourra faire bouger les choses. »

Derevyanchenko répond à cette description. L’Ukrainien vient au sixième échelon du WBC, et même s’il a perdu cinq de ses huit dernières sorties, tous ces revers sont survenus contre de grands noms de la division.

Les gens du Centre Vidéotron peuvent dormir sur leurs deux oreilles : Mbilli (26-0, 2 K.-O.) est largement favori pour l’emporter contre Heffron (30-3-1, 24 K.-O.). L’Anglais n’apparaît dans aucun classement des quatre principaux organismes de sanction, tandis que Mbilli est n1 au World Boxing Council (WBC), n2 à la World Boxing Association (WBA), et no 3 à l’International Boxing Federation (IBF) et à la World Boxing Organization (WBO).

Orobio sur la voie rapide

Malgré une fiche immaculée, Jhon Orobio (8-0, 8 K.-O.) ne livrera qu’un combat de quatre rounds face à l’Argentin Alexis Gabriel Camejo (8-2-2, 1 K.-O.) ce samedi.

Normalement, un boxeur de cette expérience livre plutôt des combats de huit rounds. Mais EOTTM a d’autres plans pour lui.

« On veut le revoir très rapidement sur le ring, a noté Ramsay, qui est aussi son entraîneur. On ne voulait donc pas qu’il se fatigue inutilement. »

Dès le 6 juin prochain au Casino de Montréal ?

« C’est en plein dans le mille », a admis Ramsay, qui a en très haute estime le Colombien.

« C’est le troisième Colombien que j’entraîne et j’estime que c’est le meilleur des trois. Les deux autres ont été champions du monde. C’est vous dire ce que je pense de lui », a-t-il dit, faisant référence à Eleider Álvarez et Óscar Rivas.

« On voulait lui donner beaucoup de combats, on voulait le développer et honnêtement, il surpasse nos attentes à son âge, a ajouté Estephan au sujet du boxeur de 20 ans. Dans sa tête, il est déjà capable de se battre en championnat du monde.

« Ce qu’on voit dans le gymnase, c’est exceptionnel. On n’en revient pas. On espère que ça va continuer. C’est un jeune qui aime la vie, je veux aussi le garder sur le droit chemin. Quand on est aussi enthousiaste, flamboyant, ça vient aussi avec certains degrés de risques ! »

Un seul poids raté

Sur 16 boxeurs à monter sur le pèse-personne vendredi, seul l’Américain Kenny Larson (7-1-1, 5 K.-O.) n’a pas respecté le poids inscrit au contrat pour son combat face à Christopher Guerrero (10-0, 5 K.-O.), soit 148 livres.

Après un premier test à 148,8, Larson a demandé de remonter sur le pèse-personne sans son slip. Les deux onces ainsi retirées ne lui ont tout de même pas permis de respecter le contrat et il devra verser 20 % de sa bourse au Montréalais.

La première cloche devrait retentir à compter de 19 h, samedi. C’est Arslanbek Makhmudov (18-1, 17 K.-O.) qui assurera la demi-finale face à Miljan Rovcanin (27-3, 18 K.-O.).

Mehmet Unal (9-0, 7 K.-O.), Wilkens Mathieu (8-0, 5 K. -O.), Moreno Fendero (5-0, 4 K.-O.) et Alexandre Gaumont (10-0, 7 K.-O.) seront également de la partie. Le gala pourra être suivi sur PunchingGrace.com en plus d’être présenté sur ESPN+ aux États-Unis et RMC Sports en France.