(Shawinigan) Que Christian Mbilli apparaisse dans le top 3 mondial des quatre principaux organismes de sanction alors qu’il n’est pas près de percer le top 15 d’aucun d’entre eux n’empêche pas Mark Heffron de croire qu’il est un meilleur boxeur que le Montréalais d’origine franco-camerounaise.

« Je suis un meilleur puncheur et j’ai une plus grande intelligence du ring (boxing IQ) que lui, a affirmé l’Anglais jeudi, lors de la conférence de presse tenue à l’Espace Shawinigan. […] Quand je le battrai samedi, ça m’assurera une place parmi le top 10 mondial et un combat encore plus important à ma prochaine sortie.

Je n’ai encore jamais vraiment montré toute l’ampleur de mon talent et je crois que mon changement d’équipe a fait en sorte que je n’ai jamais cessé de m’améliorer. J’ai connu mes meilleures séances d’entraînement. Je sais que le sparring, ce n’est pas comme un vrai combat, mais il n’a pas affronté un boxeur comme moi.

Mark Heffron

Mbilli (26-0, 22  K.-O.), classé no 1 au World Boxing Council (WBC), no 2 à la World Boxing Association (WBA), ainsi que no 3 à l’International Boxing Federation (IBF) et à la World Boxing Organization (WBO) n’a pas paru impressionné par les fanfaronnades d’Heffron (30-3-1, 24 K.-O.).

« Rendez-vous samedi soir », a simplement répondu le détenteur des ceintures Continentale des Amériques du World Boxing Council (WBC) et Internationale de la World Boxing Association (WBA) des super-moyens, qu’il mettra d’ailleurs en jeu samedi, au Centre Gervais Auto.

« C’est quand même un boxeur de qualité, qui a une bonne puissance de la main droite, a plus tard ajouté Mbilli. Je me méfie de lui comme je me méfie de tous mes adversaires. »

Son entraîneur, Marc Ramsay, a d’ailleurs souligné que le style d’Heffron appelle à la prudence.

PHOTO ROBERT SKINNER, ARCHIVES LA PRESSE

Marc Ramsay

C’est un gars qui est un peu kamikaze, qui se porte à l’offensive. Il faut être prudent avec ça. C’est un gars qui a déjà livré de gros combats en adversaires, dans des environnements hostiles. Ce n’est pas un gars qui va être impressionné ce week-end.

Marc  Ramsay, entraîneur de Christian Mbilli, au sujet de Mark Heffron

Ramsay a d’ailleurs souligné que le Britannique était le meilleur boxeur disponible pour affronter Mbilli.

« On fait l’exercice à partir de Boxrec. On descend la liste. On cherchait le meilleur gars, pas un style en particulier ou une nation. On est tombé sur lui. »

« C’est flatteur, a admis Heffron, 83e sur 1523 super-moyens recensés sur le site de référence. Surtout venant d’un entraîneur de sa trempe. »

Ramsay a également rappelé qu’à ce point-ci de sa carrière, Mbilli n’a pas le droit de lever le pied.

« C’est le Super Bowl chaque fois qu’on monte sur le ring. »

« Je fais partie de l’élite, chaque boxeur qui nous affronte à tout à gagner, a ajouté Mbilli. D’abord un chèque, mais aussi une chance de livrer un combat de championnat du monde en cas de victoire. À nous de faire le maximum pour demeurer dans notre position. On est proche du but, mais nos adversaires donnent un million de % et se disent que ça va passer ou casser.

« Dans la boxe, il suffit d’un rien : une mauvaise nuit, un argument avec sa copine, et tout peut basculer. Il faut gérer tous ces paramètres pour s’assurer de la victoire. »

Nouveau tigre

PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM DE DZMITRY ASANAU

Dzmitry Asanau

EOTTM compte maintenant 24 boxeurs : son président, Camille Estephan, a annoncé la venue du Biélorusse Dzmitry Asanau au sein de son écurie.

Asanau (7-0, 3 K.-O.) a été invité comme partenaire d’entraînement pour quelques-uns des protégés d’EOTTM. Ramsay, qui est aussi directeur du développement en entraîneur principal du groupe, a tellement aimé ce qu’il a vu qu’il a suggéré au promoteur de mettre sous contrat le pugiliste de 28 ans.

Boxrec classe Asanau au 91rang des 2321 boxeurs légers que le site recense. Celui qui réside à Dubaï, aux Émirats arabes unis, où sa famille est propriétaire d’un gymnase de boxe, a livré ses sept combats professionnels jusqu’ici en Allemagne, principalement à Hambourg.

Selon Estephan, Asanau est déjà prêt pour « de gros tests ».

Évidemment, cette mise sous contrat ne permettra pas à Asanau d’être sur la carte de samedi, qui a été réduite de neuf à huit combats.

Ayant subi une fracture à la main droite lors de son dernier entraînement, le mi-lourd Albert Ramirez (18-0, 15 K.-O.) ne pourra affronter l’Allemand Adam Deines (23-2-1, 14 K.-O.) en combat éliminatoire. C’est Arslanbek Makhmudov (18-1, 17 K.-O.) qui assurera la demi-finale face à Miljan Rovcanin (27-3, 18 K.-O.).

Makhmudov tentera de retrouver le chemin de la victoire après avoir été passé K.-O. par Agit Kabayev à sa dernière sortie, combat au cours duquel il avait subi une double fracture à la main droite en plus d’une dislocation du pouce. Ramsay, son entraîneur, a toutefois rappelé que cette blessure n’était pas l’unique raison du revers de Makhmudov, qui avait offert « une contre-performance ».

Mehmet Unal (9-0, 7  K.-O.), Wilkens Mathieu (8-0, 5 K.-O.), Christopher Guerrero (10-0, 5 K.-O.), Moreno Fendero (5-0, 4 K.-O.), Alexandre Gaumont (10-0, 7 K.-O.) et Jhon Orobio (8-0, 8 K.-O.) seront également de la partie. Le gala pourra être suivi sur PunchingGrace.com en plus d’être présenté sur ESPN+ aux États-Unis.