Les championnes olympiques Isabelle Weidemann, Ivanie Blondin et Valérie Maltais poursuivent sur leur lancée à la poursuite par équipes.

(Calgary) Après un cycle olympique à courir après les Japonaises et les Néerlandaises, les Canadiennes représentent maintenant l’équipe à battre à la poursuite en vertu de leur médaille d’or aux Jeux de Pékin, l’hiver dernier.

Valérie Maltais, Ivanie Blondin et Isabelle Weidemann se montrent à la hauteur de ce nouveau statut. Après une victoire à Stavanger en début de calendrier, le trio canadien a doublé la mise samedi à la Coupe du monde de Calgary.

Un peu rouillées en Norvège, les trois patineuses ont composé un ballet beaucoup plus harmonieux pour largement dominer le reste du plateau.

Maltais, Blondin et Weidemann ont complété les six tours en 2 min 54,49 s, devançant les Japonaises et les Américaines, respectivement médaillées d’argent et de bronze, par plus de trois secondes.

« On était vraiment fluides aujourd’hui », s’est réjouie Weidemann, qui avait retrouvé le sourire après sa déconvenue de la veille au 3000 m (11e) qui l’avait « fâchée ».

« On a été fluides dès le départ. Nous étions aussi toutes ensemble, ce qui nous avait causé des ennuis en Norvège. J’ai été éjectée à l’arrière. Ça a été assez régulier. On n’avait pas patiné ensemble depuis un bout et on essaie encore d’ajuster les choses cette année, mais ça devient de plus en plus fluide et puissant. »

Blondin, qui s’entraîne maintenant avec un groupe masculin à Calgary, adore composer avec l’étiquette de favorites.

C’est le fun d’être l’équipe à battre. Ces dernières années, c’était plutôt l’équipe japonaise. C’est une sensation agréable pour les trois d’entre nous d’avoir cette confiance en s’élançant pour une course. On aime se concentrer sur ce qu’on a à faire pour gagner et ne pas se préoccuper des autres. C’est à notre avantage.

Ivanie Blondin

Maltais a réitéré que la glace de Calgary, où elle s’est entraînée pendant quatre ans avant de déménager à Québec l’été dernier, lui semblait moins rapide.

« On aurait adoré avoir des conditions pour battre le record du monde, comme on l’a mentionné plus tôt. Mais c’est comme ça et ça viendra plus tard. On s’est senties comme à la maison ici. »

Avec un effectif renouvelé, les Japonaises continuent de favoriser une stratégie sans échanges. Pilotées par l’entraîneur québécois Gabriel Girard, les Américaines, elles, ont renoué avec le podium pour la première fois depuis les JO de 2018 à PyeongChang, où elles avaient devancé le Canada pour le bronze.

« Ça avait été doux-amer de la façon dont ça s’était déroulé durant les demi-finales et les finales », s’est souvenue Blondin, qui a refusé d’entrer dans les détails.

Selon toute vraisemblance, les États-Unis avaient levé le pied dans leur demi-finale contre les Pays-Bas avant de battre le Canada par 45 centièmes. « C’est une nouvelle équipe, ne retournons pas là », a plaidé Blondin, sixième au 1500 m plus tôt dans la journée.

Un record personnel pour Lamarche

PHOTO JACQUES BOISSINOT, LA PRESSE CANADIENNE

Béatrice Lamarche, dimanche dernier à Québec

Dans la même épreuve, Béatrice Lamarche a pris le 14e rang, réalisant au passage un sommet personnel par 1 centième (1 min 56,96).

« Oui, je souhaitais faire un record personnel, mais on voyait bien aussi que ce n’étaient pas les conditions les plus rapides, a exposé la patineuse de Québec. Je suis donc vraiment contente d’égaler mon meilleur temps. Il y a peu de filles qui ont réussi ça aujourd’hui.

Lamarche se réjouissait de son exécution, « surtout après le 3000 m de la veille qui avait été une torture pour [son] corps ».

« Ça ne paraissait peut-être pas, mais j’avais quand même de bonnes jambes jusqu’à la fin ! Je me sentais super bien. Quand mon coach me disait de bouger, j’étais capable de le faire. »