Les patineuses canadiennes n’ont pas mis beaucoup de temps à confirmer pourquoi elles formaient la meilleure équipe en poursuite par équipes. Elles ont gagné l’or à la première Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste de la saison, même si elles s’étaient retrouvées il y a quelques jours à peine.

Isabelle Weidemann, Ivanie Blondin et Valérie Maltais sont devenues championnes olympiques lors des derniers Jeux, à Pékin. Le circuit de la Coupe du monde se mettait en branle ce week-end, à Stavanger, en Norvège, et le trio a imposé sa domination.

Elles ont complété les six tours de glace en 3 min 1, 810 s. Une prestation imparfaite, mais satisfaisante, considérant le fait qu’elles ont patiné ensemble pour la première fois seulement mardi dernier. « On avait un stress supplémentaire juste avant la course », a insisté Maltais quelques heures après leur triomphe.

Au moins, cette performance conforte l’idée qu’elles sont encore en mesure de livrer la marchandise : « Ça prouve à quel point nous sommes bonnes et fortes ensemble. »

Un message fort

La Saguenéenne a aussi affirmé que ce résultat était « un message fort pour nous », plus qu’une mise en garde pour leurs rivales.

Les Canadiennes ont patiné en même temps que les Japonaises, qui avaient dû se contenter de la médaille d’argent à Pékin.

Redoutables au départ, les Japonaises ont été fidèles à elles-mêmes, et rapidement, les Canadiennes ont affiché un retard considérable.

« En partant, le synchronisme n’était pas parfait », a estimé Maltais. Elle a ajouté que le trio n’était pas synchronisé dans les premiers mètres de la course, notamment en raison du retard accusé par la dernière de la file, Isabelle Weidemann.

Cependant, lorsqu’elles se sont regroupées, la locomotive s’est mise en marche et elles ont pris l’ascendant à l’avant-dernier tour. Comme elles l’ont fait si souvent par le passé, elles sont revenues de l’arrière pour l’emporter.

C’est une bonne première course. On a fait beaucoup d’erreurs et on a une bonne marge d’amélioration.

Valérie Maltais

L’équipe souhaite d’ailleurs corriger ces petites erreurs pour pouvoir marquer un grand coup et battre le record du monde à Calgary, au début du mois de décembre.

Laurent Dubreuil poursuit sur sa lancée

PHOTO ISU SPEED SKATING

Laurent Dubreuil (à gauche) sur le podium en compagnie de Yuma Murakami et de Kim Jun-ho

Fort du titre de champion cumulatif de la Coupe du monde sur 500 mètres la saison dernière, Laurent Dubreuil a répondu aux attentes au premier rendez-vous de la campagne en mettant la main sur la médaille d’argent.

Seul son départ lui a coûté l’or, croit-il. Médaille remportée par son bon ami, le Japonais Yuma Murakami. Celui-ci l’a devancé par cinq centièmes de seconde, tandis que l’athlète de Lévis a signé un temps de 34,750 s.

Murakami a pesé sur l’accélérateur dès le départ de sa course. Il a pris une avance quasi insurmontable de trois dixièmes de seconde.

Son tour venu, Dubreuil n’a pas réussi à être aussi explosif. « J’ai juste complètement raté mon départ. Ça m’aurait pris un tour phénoménal pour le rattraper. »

Le médaillé olympique explique qu’il s’est relevé un peu trop et qu’il a perdu son inclinaison vers l’avant, en plus d’avoir été ralenti par le positionnement de son dos et le mouvement de ses bras.

Une deuxième place satisfaisante

Néanmoins, cette médaille d’argent a de quoi le satisfaire : « J’aurais aimé gagner l’or, mais chaque fois que je monte sur le podium, même s’il y a des trucs que j’aurais aimé mieux exécuter, c’est quand même une bonne performance. Je me sens en pleine possession de mes moyens. »

D’ailleurs, Dubreuil est lucide au sujet des points techniques qu’il a à peaufiner en vue de la Coupe du monde de la semaine prochaine aux Pays-Bas. Il pense que la course qu’il a réalisée samedi est une course typique de début de saison, puisqu’il a fait une bonne performance, tout en sachant qu’il peut faire encore mieux.

C’est bien de finir deuxième en sachant qu’il y a des choses que tu peux mieux faire et que ton potentiel est plus haut que ça.

Laurent Dubreuil

Il sera de retour en action dimanche au 1000 m.

Ces deux médailles s’ajoutent aux deux récoltées la veille par le Canada. Connor Howe avait gagné l’argent au 1500 m et Weidemann le bronze au 3000 m.