(Calgary) Gaétan Boucher est venu à Calgary avec son ami Benoît Lamarche pour assister à la Coupe du monde de patinage de vitesse longue piste. À la dernière minute, Radio-Canada l’a sollicité pour analyser les épreuves qui seront diffusées sur le web, rôle qu’il occupera également durant les Jeux olympiques de Pékin.

Boucher et Lamarche ne sont pas arrivés les mains vides : ils avaient chacun une paire de patins dans leur valise.

Grâce à leurs relations, ils ont réussi à obtenir une demi-heure de glace, jeudi soir, à l’Ovale olympique, où ils ont disputé ensemble leurs derniers JO en 1988.

Après un arrêt de 23 ans – il a pris part au Championnat du monde des maîtres en 1996 à Québec et en 1997 à Berlin –, Boucher s’est remis sérieusement au patinage de vitesse l’hiver dernier sur l’anneau extérieur des plaines d’Abraham.

La construction du Centre de glaces de Québec, inauguré à la fin d’août, et le Championnat du monde des maîtres qu’il accueillera en 2023 ont servi de motivation à l’un des plus grands champions de l’histoire olympique canadienne. Mathieu Turcotte lui a conçu des patins et il est reparti, sur longue et courte piste.

Je m’y suis remis plus sérieusement depuis octobre à Québec. J’ai patiné une quinzaine de fois.

Gaétan Boucher, autour du carrousel à bagages, mercredi soir

Et puis ? « C’est dur en ta ! Je ne suis pas si en forme que ça. Cet été, c’est peut-être celui où je l’ai été le moins. En juillet, je ne faisais plus rien. Je faisais juste jouer au golf. »

L’homme de 63 ans se penche pour imiter la position du patineur : « Techniquement, je patine bien, mais il a fallu que je m’adapte aux [lames] claps. Je n’ai plus l’endurance, que je dois redévelopper. Ça fait mal aux jambes, les mouvements ne sont plus aussi rapides. »

La coordination et la vitesse dans les sprints représentent ses plus grands défis. Il ne vise rien de moins que le titre cumulatif à Québec en 2023 (probablement les 500, 1500, 3000 et 5000 m). Il fait déjà ses calculs.

« Pour ça, il faut que je sois capable de patiner au moins autour de 40 secondes au 500 m. Là, si j’en faisais un, je serais à 45, 46 secondes, si ce n’est pas plus lent. Quand j’ai commencé au début de l’année, j’avais de la difficulté à faire des tours relax à 41, 42 secondes. Là, je suis capable d’en faire en 36, 37. La force revient. Il va falloir que je m’entraîne sérieusement, c’est sûr. »

Quelqu’un veut parier contre lui ?