Le Canadien Manuel Osborne-Paradis a remporté samedi la descente de Val Gardena comptant pour la Coupe du monde de ski alpin.

Pour sa seconde victoire de la saison, Osborne-Paradis a dévalé la piste Saslong, longue de 3,4 km, dans un chrono de deux minutes et 1,27 seconde. Il devance de 13 centièmes l'Autrichien Mario Scheiber. Tous deux arrivés ex-aequo à 25 centièmes du vainqueur, le Français Johan Clarey et le Suisse Ambrosi Hoffmann se partagent la troisième place.

«Avant Noël, je ne skie pas habituellement aussi bien, a indiqué le vainqueur au cours d'une téléconférence. Mais je m'améliore alors que je connais de plus en plus les parcours, gagnant en confiance sur chacun de ceux-ci.

«C'est la première saison au cours de laquelle j'ai vraiment un plan d'attaque pour chacun des parcours. C'est vraiment payant que de connaître ces parcours de la sorte.»

Ce fut d'ailleurs une journée faste pour la délégation canadienne, frappée par bien des soucis avec les blessures du champion du monde en titre de la descente John Kucera, mais aussi Jean-Philippe Roy, Larisa Yurkiw et Kelly VanderBeek alors que se profilent les JO de Vancouver. Enfin, François Bourque s'est blessé vendredi aux ligaments du genou gauche lors du super-G et pourrait rater le reste de la saison.

Jumelées à la victoire d'Osborne-Paradis, la sixième place de Robbie Dixon et la 11e du Québécois Erik Guay sont venues mettre un baume sur les plaies d'une dure semaine.

«Nous connaissons notre job, nous savons ce que nous devons faire et nous n'allons pas nous laisser perturber par ce qui se passe autour», a déclaré Osborne-Paradis.

Osborne-Paradis a signé à Val Gardena la troisième victoire de sa carrière, après un super-G à Lake Louise le mois dernier et une descente à Kvitfjell (Norvège) à la fin de la saison dernière. Ce skieur originaire de Vancouver avait signé une troisième place dans la descente de Val Gardena l'an passé.

Cette fois, il a commis une grosse faute à mi-parcours, mais a refait son retard en bas de piste.

«Je ne pensais pas même y être (sur le podium). Je pensais que c'était la fin de ma course, a expliqué Osborne-Paradis. Mais j'ai conservé ma glisse et pris un maximum de risques. Je suis très chanceux d'en avoir réchappé après ce qui s'est passé».

Il réfute cependant toute notion que ces performances du début de saison sont motivées par la tenue des JO dans sa ville natale.

«Je ne suis pas au sommet actuellement ou je ne skie pas rapidement parce que je veux gagner les Jeux. J'ai skié rapidement parce que je voulais gagner aujourd'hui», a-t-il précisé.

Samedi, l'Autrichien Michael Wlachhofer, double champion du monde en titre, a terminé cinquième, tandis que l'Américain Bode Miller a fini neuvième devant le Suisse Didier Cuche, qui skiait avec une côte cassée.

Miller a fini de prendre des anti-inflammatoires pour sa cheville blessée.

«C'était douloureux, mais ça n'a pas fait de différence en course», a déclaré l'Américain.

Cuche a pris la tête de la Coupe du monde de descente avec 46 points d'avance sur Carlos Janka, qui n'a pas participé à la course, mais reste en tête du classement général devant Benjamin Raich, lui aussi resté au repos.

Osborne-Paradis s'est élancé avec le dossard no 9 alors que Walchhofer, Miller et Cuche sont partis entre les dossards 19 et 22 au moment de la levée d'un fort vent de face.

Hoffmann et Clarey se sont élancés tôt.

«C'est sûr que les leaders entre les dossards 16 et 22 ont connu des problèmes, mais cela fait partie de notre sport, a déclaré Clarey. C'est un sport de plein air».