Le Français Jean-Baptiste Grange revient à Wengen un an après ses deux victoires en Coupe du monde de ski alpin (super-combiné/slalom) dans la station suisse où, au pied de majestueuses montagnes, le train à crémaillère fait partie du décor.

«C'était bien de retrouver la station lundi après un week-end un peu difficile à Adelboden (19e du slalom géant, 9e en slalom). Et j'ai bénéficié d'une journée de repos mardi», explique le Savoyard.

«J'aime bien ici. Ca dépayse vraiment, c'est un cadre agréable, magnifique au départ de la descente, avec l'Eiger notamment, même si je ne suis pas très haute montagne», souligne Grange, calé dans une banquette de l'hôtel cossu de l'équipe de France.

«J'ai toujours été bon sur la piste de slalom (Männlichen/Jungfrau). Il y a un peu de tout, sans avoir vraiment de plat. On a beaucoup de vitesse, on n'est pas obligé de la créer. Plus que l'engagement, c'est la technique qui fait la différence», détaille le leader de la Coupe du monde de slalom, également 2e du classement général.

Champion olympique de descente en 2006, son compatriote Antoine Dénériaz, désormais retraité, évoquait avec émotion ses retours sur la Saslong de Val Gardena (Italie), sa piste fétiche. C'était, à l'écouter, presque physique. «Une piste de descente, c'est différent. «Tonio» (Dénériaz), Val Gardena ça lui correspondait. En slalom, il n'y a pas cette relation», remarque Grange.

Alors, que pense-t-il de la Lauberhorn, la plus longue du circuit (4.480 m), mais dont seulement les deux tiers du parcours sont utilisés pour la descente du combiné? «C'est une vraie piste de descendeurs. Lors du 1er entraînement (mercredi), je l'ai fait à un petit rythme. Je vais refaire une séance demain (jeudi) car j'ai besoin de reprendre des repères en vitesse», explique-t-il.

Changement

«En descente, je prends de plus en plus de plaisir. Mais j'en prendrai vraiment quand j'obtiendrai des résultats. Pour le moment, c'est le changement (de discipline) qui me fait du bien», indique le spécialiste du slalom et du super-combiné.

A trois semaines du début des Championnats du monde à Val-d'Isère, Grange savoure encore la relative tranquillité du haut pays bernois. «Je ne suis pas en train de +psychoter» sur les Mondiaux. Il faut les prendre avec calme».

Sur la Face de Bellevarde, «très exigeante», dont il avoue ne pas savoir «s'il y a beaucoup de skieurs qui l'aiment vraiment», il devrait être plus à son aise.

Et puis son fabricant de skis ne lésine pas pour développer le matériel. Ainsi, lundi matin à Adelboden, le meilleur skieur français a essayé plusieurs paires de slalom géant, au rayon de courbe plus court, a priori mieux adaptés à l'empilement des portes qu'impose le dénivelé de la Bellevarde.