Il y a un an, le 400e anniversaire de Québec était voué au désastre. Il y a un an, Hillary Clinton était certaine d'être la candidate démocrate aux présidentielles américaines. Et il y a un an, on ne donnait pas cher de la peau de Josh Gorges.

Arrivé comme un cheveu sur la soupe, au mois de mars précédent, dans l'échange qui a chassé Craig Rivet de Montréal, Gorges tentait désespérément de se faire un nom.

Il s'en est fallu de peu qu'il ne mérite pas un poste à Montréal.

Douze mois plus tard, Gorges arrive au camp d'entraînement du Canadien dans un contexte complètement différent.

Il a gagné l'estime de ses patrons et peut s'endormir chaque nuit avec la sécurité d'un contrat de trois ans.

«C'est sûr que le nouveau contrat a augmenté ma confiance, confie Gorges. Mais je ne veux pas dire que je suis relaxe, car au hockey, tu ne peux jamais vraiment te permettre de l'être et de trop baisser ta garde.

«Cette année, je vais me battre pour mon temps d'utilisation et pour avoir la chance de jouer davantage au sein des unités spéciales. Je dois aussi démontrer que je n'étais pas le gars d'une seule saison.»

L'entraîneur Guy Carbonneau remarque lui aussi que le défenseur de 24 ans est plus sûr de ses moyens. «Josh est un gars qui aime concourir et qui nous a aidés durant toute la saison dernière. Mais c'est sûr que son nouveau contrat l'amène ici dans un nouvel esprit, avec plus de confiance et d'assurance.»

La fiabilité de Gorges est devenue telle, en fin de saison dernière, qu'on peut presque le considérer de facto comme le défenseur numéro quatre de la formation.

Or, la combinaison qu'il formait l'an passé avec Francis Bouillon a connu tellement de succès qu'on ne doit pas s'attendre à voir passer Gorges à la droite de Roman Hamrlik sur une base régulière.

Selon Gorges, il n'y a pas que lui qui se présente au camp dans des dispositions différentes.

«Toute l'équipe arrive avec une nouvelle attitude cette saison, affirme-t-il. L'an dernier, sans dire qu'il fallait se prouver à nous-mêmes, disons qu'il fallait démontrer qu'on pouvait rivaliser.

«Cette année, le défi est de maintenir un rendement soutenu, de façon à élever notre jeu d'un cran.

«Or, le niveau de condition physique, au début du camp, était incroyable. Et le rythme des entraînements est déjà très soutenu. On sent que les gars ont faim cette année.»