Simon-Olivier Lorange : Go la défense. Une phrase que n’a jamais prononcée Kyle Dubas.

Guillaume Lefrançois : OK, défense, donc : en tenant pour acquis que Matheson, Savard et Guhle joueront 20 minutes ou plus par match, qui voyez-vous comme défenseur no 4 ? Autrement, à la fin de l’année, qui complétera le top 4, si une telle chose est définie rendu en avril ?

Richard Labbé : La direction a l’air d’avoir Jordan Harris en très haute estime, alors je dirais lui.

S.-O.L. : L’équilibre droitiers-gauchers m’embête, car il faudrait répondre un droitier, mais je ne vois aucun candidat intéressant à ce point-ci. Je vais donc répondre Jordan Harris.

R.L. : Original.

S.-O.L. : Une récente et EXCELLENTE compilation de La Presse révélait que Jordan Harris a affronté souvent les meilleurs éléments adverses la saison dernière, et il s’en est fort bien tiré. Si on lui ajoutait des minutes en désavantage numérique, je pense qu’il pourrait bien terminer dans le top 4 en fin de saison sur le plan du temps de glace.

R.L. : Dossier classé. Prochain appel.

G.L. : Un gentil garçon, ce Jordan Harris. Je le lui souhaite, mais je suis toujours embêté par ces défenseurs qui ne sont pas excellents dans rien, mais bons dans tout. Des gars tout autour, comme on dit.

R.L. : Aussi un bon gars de chambre, ce qui n’est jamais à sous-estimer.

S.-O.L. : En réalité, le fait qu’on n’ait pas écrit le nom de Justin Barron en dit long sur la qualité du camp d’entraînement de Justin Barron.

G.L. : Très bon point, ça. Ce poste-là aurait pu lui revenir sur un plateau d’étain. Souhaitons au Canadien que ça débloque pour lui, pour que la transaction soit réellement gagnant-gagnant. Jusqu’ici, l’Avalanche en a pas mal pour son argent avec Lehkonen.

S.-O.L. : Johnathan Kovacevic (le boss va être content, je l’ai écrit comme du monde) serait aussi un candidat, mais il faudra qu’il fasse preuve de constance (le 2e mot préféré de Martin St-Louis) pour voler une chaise (le 1er).

G.L. : Très fort.

R.L. : Le plafond de Kovacevic n’est pas aussi haut par contre. Peut-être qu’il peut l’atteindre en grimpant sur une chaise ?

G.L. : Mais son plancher, Richard, son plancher.

S.-O.L. : Parler-vrai.

G.L. : C’est comme toi dans la ligue du dimanche, chef. Tu as un plancher d’un but par match, ramassé quelque part dans l’enclave. N’importe quel DG parierait sur ça.

R.L. : Sans parler de mes intangibles.

G.L. : Qui, parmi ceux qui ont un statut de recrue, jouera le plus de matchs avec le Canadien cette saison ?

  • Mattias Norlinder
  • William Trudeau
  • Emil Heineman
  • Sean Farrell
  • Joshua Roy
  • Lane Hutson
  • Autre réponse

S.-O.L. : [long silence]

R.L. : Norlinder.

G.L. : Je me mouille avec Joshua Roy, qui sera rappelé en milieu de saison et ne retournera pas à Laval, un peu comme Harvey-Pinard l’an passé.

S.-O.L. : Pour paraphraser feu Gerry Rochon : m’a me risquer avec Sean Farrell. Je l’ai déjà trouvé bien meilleur au camp qu’à la fin de la dernière saison, et je m’attends à ce qu’il s’adapte bien à la Ligue américaine.

R.L. : Farrell devra ajouter du muscle, je dirais.

G.L. : Je ne partage pas ton point de vue, mais je suis prêt à me battre jusqu’à la mort pour que tu puisses l’exprimer. J’ai lu ça sous la plume d’Isabelle Hachey vendredi matin et ça m’a rappelé qu’on ne se sert pas assez souvent de cette phrase dans les débats sportifs.

S.-O.L. : Vrai. Tant que tu ne l’attribues pas à Voltaire, ce qui, semble-t-il, est faux. Et oui, Sean Farrell doit certainement ajouter quelques livres. S’il recherche un conseiller en prise de poids, ma pagette est ouverte jour et nuit.

R.L. : Voltaire ne devait pas être bien plus costaud que Farrell, quand on y pense.

S.-O.L. : Voltaire, un auteur dur à jouer contre.

G.L. : Les gens étaient petits dans le temps. Je me serais senti costaud.