La candidature de Montréal en vue de la Confrontation des quatre nations, en février 2025, n’est pas compromise, selon Tourisme Montréal. « Ça sent bon », affirme même son président et directeur général, Yves Lalumière.

Les négociations sont avancées avec la Ligue nationale de hockey, ajoute-t-il. Le montage financier, toutefois, reste encore à finaliser.

En février dernier, la LNH et l’Association des joueurs ont conjointement annoncé la présentation de la Confrontation des quatre nations, un tournoi dans lequel s’affronteront les sélections nationales du Canada, des États-Unis, de la Finlande et de la Suède. Les matchs seraient disputés dans deux villes, l’une au Canada et l’autre aux États-Unis. En point de presse, le commissaire de la LNH, Gary Bettman, a alors affirmé que l’identité de ces villes demeurait « à déterminer », mais la nouvelle voulant que Montréal et Boston soient les destinations ciblées a rapidement circulé – ce que n’a encore jamais confirmé la ligue, par ailleurs.

Le 22 mai dernier, pendant un épisode de la très populaire émission balado 32 Thoughts, le journaliste Elliotte Frideman, de Sportsnet, a avancé avoir « entendu » que la candidature de Montréal battait de l’aile. « J’imagine que ça vient de la Ville ou de quiconque est impliqué dans les négociations, mais il semble y avoir un problème avec l’entente », a dit Friedman, ajoutant qu’il semblait désormais « possible » que la portion canadienne de l’évènement ait plutôt lieu à Toronto.

Le lendemain, le 23 mai, dans une chronique sur les ondes de BPM Sports, le journaliste Renaud Lavoie a avancé la même hypothèse. « Il va falloir bouger rapidement pour s’assurer que ça demeure chez nous. Si ça continue comme ça, [le tournoi] s’en va ailleurs », a-t-il dit.

À Boston, c’est réglé, à Montréal, on attend. C’est comme si l’évènement n’existait pas.

Renaud Lavoie, journaliste

Yves Lalumière a été étonné d’entendre ces propos, puisque Tourisme Montréal, organisme chargé de négocier avec la LNH dans ce dossier, est en communication quasi quotidienne avec la ligue à ce sujet. Jamais les canaux n’ont été rompus, insiste-t-il.

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Yves Lalumière, président et directeur général de Tourisme Montréal

Au cabinet de la mairesse Valérie Plante, on assure qu’« aucune embûche administrative à la Ville de Montréal n’empêche l’organisation de cet évènement », ce que confirme M. Lalumière. Aucun enjeu logistique n’est redouté, vu la présence parmi les partenaires du projet du Canadien de Montréal, propriété du Groupe CH, « un expert » dans l’organisation de manifestations du genre.

« Ça sent bon, on s’en va dans la bonne direction, a répété M. Lalumière au cours d’une entrevue avec La Presse, mardi. Mais tant qu’on n’a pas ficelé tous les éléments, on ne pourra pas sortir publiquement. »

Selon lui, « l’aspect économique » est au cœur des dernières discussions. Il n’a toutefois pas révélé la somme que demande la ligue aux villes hôtes.

« On veut que ça se passe »

Il est arrivé, par le passé, que Montréal retire sa candidature pour la tenue d’un évènement sportif en raison des coûts exagérés demandés par une organisation. C’est, par exemple, ce qui s’était produit avec la Coupe Laver en 2023, qui a finalement eu lieu à Vancouver.

Avec la LNH, on n’en est pas du tout là, assure Yves Lalumière. Sans surprise, Tourisme Montréal est particulièrement motivé d’accueillir un évènement d’envergure internationale en février, à un moment de l’année où les visiteurs sont moins nombreux dans la métropole.

« On veut que ça se passe, renchérit-il. C’est important pour nos résidants et pour notre réputation de ville de hockey, de temple du hockey international. »

Notre volonté, c’est qu’[une entente] arrive, et bientôt. C’est une question de négociations. On est dans la bonne voie.

Yves Lalumière, président et directeur général de Tourisme Montréal

À la Ville, on abonde. « Nous avons mobilisé l’ensemble de l’écosystème montréalais et tout le monde fait son possible pour que Montréal soit l’une des destinations retenues » pour le tournoi, nous écrit Catherine Cadote, attachée de presse au cabinet de la mairesse.

Toutefois, nuance-t-elle, « ça reste une décision de la LNH ».