Kori Cheverie, Marie-Philip Poulin et les autres joueuses de l’équipe de Montréal l’ignoraient au moment où le match a commencé à 15 h 30 samedi après-midi, mais elles s’apprêtaient à vivre un prélude à leur première ronde des séries éliminatoires de la Ligue professionnelle de hockey féminin.

Les membres de la formation montréalaise ont été informées lundi soir qu’elles allaient se mesurer à Boston.

Pas plus tard que samedi, à Lowell, au Massachusetts, Montréal et Boston ont croisé le fer pour la quatrième fois de la saison, dans ce qui était le dernier match des deux équipes du calendrier régulier.

La formation de Boston a signé un gain de 4-3 grâce à un but marqué tard en troisième période, après qu’elle eut gaspillé une avance de 3-0 après 40 minutes de jeu.

Cette victoire acquise en temps réglementaire a permis à Boston de se qualifier aux séries éliminatoires et de terminer en troisième position devant Minnesota.

Elle a aussi servi à préparer un duel qui s’annonce prometteur et serré.

« Si on regarde le match de samedi, le début de la partie va être super important pour nous », a déclaré la capitaine Marie-Philip Poulin, lors d’une visioconférence à laquelle ont participé, à tour de rôle, des joueuses et des représentants des quatre clubs qualifiés.

« L’aspect robustesse sera important. Il faudra être prêtes à recevoir des mises en échec, en donner aussi et bouger la rondelle rapidement. Samedi, ça nous a mis un peu en difficulté », a ajouté Poulin, qui avait marqué le but égalisateur avec un peu plus de trois minutes à jouer au temps réglementaire.

Les deux clubs se sont affrontés en trois autres occasions en saison régulière, et la troupe montréalaise a gagné deux de ces matchs, dont un en prolongation.

Montréal (10-3-6-5) a amassé 41 points et terminé au deuxième rang, six points devant Boston (8-4-9-3).

« C’est une confrontation pas mal égale », a analysé Cheverie.

« Il faudra nous assurer d’être robustes tout en demeurant hors du banc des punitions. Il faudra jouer de manière disciplinée, non seulement au niveau de la robustesse, mais aussi dans le respect du plan de match. L’équipe qui respectera le plus son plan de match gagnera la série », a ajouté l’entraîneuse-chef de l’équipe de Montréal.

Cette confrontation réunira, une fois de plus, l’une contre l’autre, Poulin et l’Américaine Hilary Knight, un autre grand nom du hockey féminin et l’une des vedettes de la formation bostonienne.

« Le respect mutuel est tellement présent à chaque fois que j’ai la chance de jouer contre Hilary Knight », a déclaré Poulin.

« C’est une icône du hockey féminin, du hockey en général. De pouvoir être face à face contre elle, c’est toujours un honneur, toujours une fierté. La leader qu’elle est, la femme qu’elle est. Ça va être remarquable. »

De son côté, Knight est d’avis que les partisans des deux clubs seront choyés.

« Il s’agit d’une autre opportunité de gagner », a d’abord souligné Knight au sujet de ce duel.

« Lorsque je vais à un match, je ne pense pas à moi, je pense seulement à notre équipe et comment nous pouvons rivaliser et gagner à chaque coup de patin, chaque présence sur la patinoire.

« Mais pour les spectateurs, c’est ce que vous voulez. Vous entendez ces deux noms ; quelle incroyable confrontation pour eux », a-t-elle ajouté.

Les deux premières rencontres de la série trois de cinq entre Montréal et Boston auront lieu jeudi et samedi, chaque fois à 19 h, à la Place Bell. La troisième partie suivra au Tsongas Center, à Lowell, le mardi 14 mai.

Si des quatrième et cinquième matchs s’avèrent nécessaires, ils auront lieu le jeudi 16 mai, à Lowell, et le dimanche 19 mai, à la Place Bell, respectivement.

Le scénario de la première ronde des demi-finales fait suite à la décision de l’équipe de Toronto, première au classement final, de choisir d’affronter Minnesota lors de la ronde initiale.

« Ça a été une décision très difficile à prendre comme vous pouvez l’imaginer, avec la parité dans la ligue tout au cours de la saison, et le fait qu’il a fallu attendre au dernier jour de la saison pour savoir quelle formation terminerait à la dernière position donnant accès aux séries », a déclaré Gina Kingsbury. la directrice générale de la formation de Toronto, au début de la visioconférence.

« C’est une décision que nous n’avons pas prise à la légère et nous avons analysé le tout sous tous les angles », a ajouté Kingsbury.