À 71 ans, Jacques Martin ne s’attendait pas à retourner derrière un banc de la Ligue nationale, et pourtant, c’est en plein ce qui est arrivé.

C’est arrivé début décembre, quand les Sénateurs d’Ottawa ont commencé par l’embaucher à titre de conseiller, pour ensuite lui demander de prendre le volant à peine deux semaines plus tard, après le congédiement de l’entraîneur-chef D.J. Smith.

À partir de là, tout s’est passé très vite.

« Je ne m’attendais pas à ça, admet Martin, joint en Floride. Je pense qu’on a eu 15 matchs à disputer au mois de décembre, et puis 15 autres matchs à disputer au mois de janvier. On jouait tout le temps, et ça ne laissait pas beaucoup de temps pour les enseignements. On était chanceux si on était capables de tenir un entraînement une fois par semaine… »

Au bout du compte, les Sénateurs ont raté les séries. Encore, pourrait-on ajouter, puisque cet échec vient s’ajouter aux autres ; en tout, les Sénateurs ont été exclus du hockey de printemps à chacune des sept dernières saisons. Ce n’était pas le plan.

Mais Jacques Martin préfère voir le verre à moitié plein. À son avis, les Sénateurs sont sur la bonne voie malgré tout.

L’équipe a un bon noyau, et c’est sûr qu’il y aura des ajustements à apporter. La fin de la saison nous a permis d’évaluer le personnel en place. Ensuite, c’est le nouvel entraîneur qui va prendre les prochaines décisions, mais je vois que l’équipe est en train de se diriger dans la bonne direction.

Jacques Martin

Dans le camp des Sénateurs, cette chasse au prochain entraîneur est évidemment le dossier prioritaire du moment. Jacques Martin y a ajouté son grain de sel, en retrait seulement ; il a déjà fait ses recommandations à la direction à ce sujet, mais il ne sera pas impliqué dans la suite du processus.

« Je ne connais pas les détails, je ne sais pas quand le prochain entraîneur sera nommé ou qui sera nommé, ajoute-t-il. J’ai offert mes recommandations, mais je ne suis pas impliqué dans cette recherche en tant que tel.

« Je crois que Steve [Staios, président des opérations hockey et directeur général des Sénateurs] a déjà laissé entendre que le prochain entraîneur du club sera quelqu’un avec de l’expérience, et je pense que c’est une bonne stratégie afin que l’équipe puisse passer à la prochaine étape. »

Dans l’immédiat, Jacques Martin va demeurer en Floride, dans la région de Fort Lauderdale. Ce retour sous les palmiers pourrait avoir des airs de début de retraite, mais le principal intéressé affirme qu’il va rester, de près ou de loin, dans l’entourage des Sénateurs, dans un rôle qui sera mieux défini à la fin de l’été selon lui.

Je vais demeurer ici en Floride, mais je vais quand même aller passer un peu de temps avec l’équipe la saison prochaine. Ça reste à voir. Je pense que je peux apporter des choses à l’équipe. On a une bonne base sur laquelle on peut travailler au cours de la prochaine saison.

Jacques Martin

Enfin, au sujet de cette « prochaine étape » à laquelle les Sénateurs aspirent depuis trop longtemps, est-ce que le moment d’y croire est enfin venu ? Est-ce qu’enfin, le club pourrait penser à bagarrer pour une place en séries la saison prochaine ?

À ce sujet, la réponse de Jacques Martin ne se fait pas attendre : « Oui, définitivement. »