On sait depuis longtemps qu’Arber Xhekaj possède la force d’un Hercule de foire. La différence, c’est qu’il le montre maintenant avec la rondelle.

Le grand défenseur a décoché ce qu’on peut qualifier de plomb, dimanche, lors de l’épreuve du tir le plus puissant au concours d’habiletés du Canadien. Son lancer frappé a atteint 107,2 miles à l’heure, au grand plaisir de la foule.

À titre comparatif, le record de la Ligue nationale, qui appartient toujours au retraité Zdeno Chara, est de 108,8 miles à l’heure. Aucun autre joueur du CH, ni aucune des huit joueuses de l’équipe montréalaise de la LPHF présentes, n’a même passé proche de faire mieux que Xhekaj.

« Je ne pensais pas que je pouvais être aussi proche que lui, a mentionné le principal intéressé. Mais 107, c’est assez bon. La prochaine étape [est peut-être de battre Chara]. »

« Je savais que je pouvais faire mieux que 100, mais je n’atteins pas toujours ça », a-t-il ajouté.

J’ai déjà fait 105, je pensais que c’était le maximum que je pouvais atteindre.

Arber Xhekaj

Interrogé par un collègue à savoir s’il y avait un facteur fierté qui entrait en ligne de compte, le grand 72 a répondu par la négative, précisant toutefois que son nouveau titre lui permettrait d’avoir le « droit de [se] vanter » [bragging rights]. « Les gars comme [Michael] Pezzetta, ils se soucient beaucoup de ce genre de choses », a-t-il ajouté en riant.

Ses coéquipiers, justement, ne semblaient pas le moindrement surpris par la puissance de Xhekaj.

« Surpris, non, de dire Joshua Roy. Son lancer est tellement puissant. On ne savait pas il allait faire comment, mais on savait qu’il allait faire beaucoup. »

« J’aurais mis mon argent sur lui. Je suis allé voir [Cayden] Primeau et Jake [Allen] après et j’ai dit : ‟une chance qu’on n’était pas dans le filet”, a lâché Samuel Montembeault en souriant. Du côté de la mitaine, je pense que si tu ne la mettais pas dans le panier, tu te cassais la main probablement. »

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Samuel Montembeault

Xhekaj, qui passait visiblement une belle journée, en a rajouté lors des tirs de barrage. Le défenseur a habilement fait passer la rondelle entre ses jambes avant de contourner le cerbère, dont l’identité est, au demeurant, inconnue.

« Je suis assez confiant envers mes tirs de barrage. Je dis toujours à [Alex] Burrows qu’il doit m’envoyer, mais nous n’avons pas vraiment eu la chance de le faire, a-t-il évoqué. Nous avons beaucoup de bons tireurs. »

Michigan Sarah

Une nouvelle épreuve votée par les joueurs du Canadien a été ajoutée à la liste cette année : celle du Michigan, cette technique qui permet à un joueur placé derrière le but de soulever la rondelle sur la lame de son bâton pour ensuite pivoter et la projeter dans le coin supérieur du filet. Les joueurs disposaient d’une minute pour faire le plus de Michigan possible.

Cette fois, c’est une joueuse plutôt qu’un joueur qui s’est démarquée. L’attaquante Sarah Bujold a enfilé les Michigan sans difficulté aucune, sous le regard ébahi de tout l’amphithéâtre. Paul Byron, présent sur la patinoire à titre d’animateur d’un jour, lui a donné le surnom de Michigan Sarah.

« Je ne planifiais pas de le faire, mais ç’a bien été », a lancé la Néo-Brunswickoise de 27 ans en riant.

Pourrait-elle le faire dans un match ?

« Oh, mon Dieu, je pense que je vais avoir besoin de beaucoup plus de pratique pour faire ça dans un match ! », a-t-elle répondu.

« Fais-le ! », a lancé Marie-Philip Poulin, assise tout près dans la salle de conférence.

Chez le Canadien, Joshua Roy est le seul joueur à s’être prêté au jeu du Michigan, bien malgré lui…

PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE

Joshua Roy au défi du Michigan

« Les gars disaient qu’ils n’étaient pas capables. Il n’y avait pas grand monde qui voulait. Ils ont demandé à Cole [Caufield] et il a dit : ‟non, Josh va être meilleur”. J’étais comme : non… Mais je n’ai pas eu mon mot à dire, c’est moi qui y suis allé », a relaté le jeune homme dans un rire.

« Au début, j’étais gêné. C’était silencieux et je n’étais pas capable de monter la rondelle [sur ma palette]. C’est tout le temps de même, je n’ai jamais été vraiment capable de le faire. C’est pour le fun, donc ce n’est pas plus grave que ça ! »

« Il va falloir que [Sarah Bujold] me donne des trucs ! »