John Tavares a obtenu son 1000e point en carrière, lundi. Il est devenu le 98e joueur de l’histoire à atteindre une telle marque et s’il produit à un rythme normal, sans se blesser, il devrait devancer Henri Richard, Daniel Sedin et Patrice Bergeron et passer au 75e rang.

Le top 40, peut-être même le top 30, avec Guy Lafleur et ses 1353 points au 29e rang, est à la portée de ce centre de 33 ans d’ici les prochaines années.

Ce premier choix au total de la LNH en 2009 est de loin le meilleur compteur de sa cuvée, 235 points devant Matt Duchene, troisième choix au total, 276 points devant Ryan O’Reilly, un choix de début de deuxième tour, et 321 points devant le défenseur Victor Hedman, deuxième choix au total.

Malgré sa production impressionnante, Tavares n’aura pas marqué le hockey comme certains des meilleurs joueurs de sa génération, comme Patrick Kane, Jonathan Toews ou Steven Stamkos.

Non seulement Tavares n’a-t-il toujours pas remporté la Coupe Stanley en quatorze ans de carrière, mais il a participé aux séries seulement huit fois et remporté un tour à deux reprises, en 2016 avec les Islanders et l’an dernier avec les Maple Leafs.

On serait peut-être moins sévère à son endroit si les attentes n’avaient pas été gonflées exagérément à chaque étape de sa carrière.

À l’aube du repêchage, plusieurs voyaient en lui la réincarnation de Sidney Crosby, le premier choix au total quatre ans plus tôt. Non seulement Tavares n’a jamais eu le talent de Crosby, l’un des grands de l’histoire, mais il n’en possédait pas le leadership ni l’efficacité dans les trois zones.

Tavares a aussi été victime des mauvaises décisions des Islanders, jamais résolus, comme les Penguins, à une vraie reconstruction et médiocres au repêchage. Ils ont pourtant repêché quatre fois dans le top 5 après Tavares et obtenu pour seule récolte Michael Dal Colle, Griffin Reinhart, Ryan Strome et Nino Niederreiter.

Presque dix ans après son arrivée avec les Islanders, les Maple Leafs de Toronto en ont fait le joueur le mieux payé de la LNH en lui offrant 77 millions pour sept ans sur le marché des joueurs autonomes en juillet 2018, dont 15,9 millions dans chacune de ses deux premières saisons.

Tavares n’était pas responsable de cette surenchère, mais il s’agissait d’un contrat ridicule pour un joueur n’ayant jamais atteint la marque des 40 buts ou des 90 points, et seulement 24 matchs éliminatoires à son actif. Cette entente a contribué à augmenter la pression sur lui, sur les Maple Leafs, et a gonflé la masse salariale de l’équipe puisqu’il fallait désormais payer les jeunes vedettes Auston Matthews et Mitch Marner en conséquence.

Après cinq saisons complètes à Toronto, Tavares et les Leafs ont franchi le premier tour une seule fois, l’an dernier. À leur défense, ils ont été confrontés une fois aux Bruins de Boston, une fois au Lightning et Tavares était blessé depuis le premier match lorsque le Canadien a éliminé Toronto en 2021.

Par contre, Tavares n’a pas l’excuse d’être mal entouré comme il l’était à Long Island, malgré l’absence d’un gardien de premier plan. Et en 31 matchs éliminatoires avec Toronto, il a seulement 22 points à sa fiche.

S’il n’avait pas été l’objet d’une réputation surfaite, Tavares passerait à la postérité comme l’un des bons joueurs offensifs de l’histoire, au même titre que les Mike Gartner, Pierre Turgeon, Jeremy Roenick et Bernie Nicholls. Mais parce qu’on l’a vu plus gros qu’il ne l’était en réalité, on demeure sur notre appétit.

Malaise dans le vestiaire de l’Avalanche

PHOTO RON CHENOY, USA TODAY SPORTS VIA REUTERS CON

Mikko Rantanen

Mikko Rantanen a envoyé une flèche au père de son coéquipier Artturi Lehkonen après avoir amassé trois points contre les Flames de Calgary lundi. « Le père de l’un de nos joueurs finlandais a parlé en mal de moi publiquement, en sous-entendant que je ne m’étais pas bien entraîné cet été, alors ce match est pour lui, quand vous dites des stupidités, ça peut vous rebondir en plein visage. »

Ismo Lehkonen, le père de l’ancien attaquant du Canadien échangé à l’Avalanche pour Justin Barron et un choix de deuxième tour en 2024, a critiqué la vedette du Colorado récemment lors de l’une de ses interventions à titre d’analyste à la radio finlandaise. « Il n’a pas eu un très bon été. Il a participé à plusieurs évènements. Il a eu à visiter Helsinki et tout ça. Il a peut-être mis la pédale douce après plusieurs étés de dur labeur. »

Après 28 matchs, Rantanen, dixième choix au total en 2015, a 34 points, dont 13 buts, en route vers une deuxième saison consécutive de 100 points.