(Sunrise) Les Panthers de la Floride ont besoin d’un miracle. À nouveau.

C’est un peu l’histoire de leur saison, et c’est tout à fait logique que pareille intrigue fasse de nouveau surface, cette fois en finale de la Coupe Stanley.

Les Panthers ont dû réaliser une tardive et spectaculaire poussée simplement pour se qualifier aux séries éliminatoires à titre de club de huitième place dans l’Association Est.

Puis, ils ont eu besoin de trois victoires consécutives alors qu’ils faisaient face à l’élimination pour se débarrasser des Bruins de Boston, auteurs de nombreux records en saison régulière, lors du premier tour éliminatoire.

Voilà qu’un autre imposant défi attend la formation floridienne. Confrontés à un déficit de 0-2 en grande finale contre les Golden Knights de Vegas, les hommes de Paul Maurice seront de retour sur leur patinoire jeudi soir dans l’espoir de provoquer un autre spectaculaire revirement et revenir au plus fort de la lutte dans leur quête du trophée le plus prestigieux du hockey.

« Jouer avec l’énergie du désespoir et gagner un match. Nous avons abordé chaque partie des éliminatoires de la même manière. On essaie seulement de prendre (les matchs) – comme tout le monde le dit – un à la fois », a expliqué le vétéran Marc Staal.

« Mais nous sommes acculés au pied du mur, c’est évident. Nous tirons de l’arrière par deux (matchs). Mais nous rentrons à domicile. J’aime notre équipe, j’aime notre résilience. Nous allons sortir, livrer notre meilleur effort, jouer notre meilleur match demain et nous verrons ensuite. »

Dire que les probabilités ne favorisent pas les Panthers est un euphémisme.

— Ils ont battu les Golden Knights quatre fois en 12 affrontements entre les deux organisations. Et là, ils doivent gagner quatre des cinq prochaines rencontres pour soulever la coupe Stanley.

— Au fil de leurs quatre dernières périodes contre les Golden Knights, ils ont été dominés 10-2 au tableau indicateur.

— Matthew Tkachuk totalise deux punitions de plus pour inconduite (trois) que de points (un, un but) depuis le début de la finale.

— Deux anciens joueurs des Panthers, Jonathan Marchessault et Reilly Smith, totalisent autant de buts depuis le début de la série (quatre) que tous les joueurs actuels des Panthers, ensemble.

— Les Golden Knights n’ont pas subi quatre défaites en cinq matchs depuis qu’ils ont affiché un dossier de 1-2-2 pour entamer un périple de six parties à l’étranger qui a commencé vers la fin du mois de janvier.

— Les formations qui ont amorcé la finale de la Coupe Stanley avec deux victoires à domicile ont gagné le trophée 38 fois en 41 opportunités.

Mais à présent, la manie des Panthers à réaliser l’improbable est bien connue. En fait, c’est comme si tout le monde s’y attendait.

« Nous avons joué trois séries vraiment difficiles », a déclaré le capitaine des Panthers, Aleksander Barkov.

« Les Bruins représentent un bon exemple. Nous tirions de l’arrière, nous avons commencé à jouer un peu mieux, nous avons trouvé un moyen de venir de l’arrière et de nous en sortir. C’est la même chose ici. Il nous faut seulement travailler un peu plus fort, de façon un peu plus intelligente et trouver une façon de gagner des matchs. »

Ils l’ont fait dans le passé.

Il y a eu cette séquence de 6-0-1 vers la fin de la saison qui leur a permis de résister aux Penguins de Pittsburgh et mettre la main sur la dernière place disponible aux séries éliminatoires.

Il y a eu ces trois victoires lors de matchs sans lendemain au premier tour, incluant deux victoires en prolongation en terrain ennemi, contre les Bruins qui venaient d’amasser le plus grand nombre de points en saison régulière dans l’histoire de la LNH.

Il y a eu ce gain en quatrième période de prolongation lors du match initial de la finale de l’Association Est contre les Hurricanes de la Caroline, point de départ d’un balayage grâce à quatre victoires par la plus mince des marges.

« Dans ce vestiaire, nous ne perdons jamais espoir », a affirmé Ryan Lomberg, un attaquant des Panthers.

« C’est clair que (les Golden Knights) forment une bonne équipe. Ils sont arrivés jusqu’ici pour une raison. Nous savions que ça ne serait pas facile. »

Le journaliste sportif Stephen Whyno, de l’Associated Press, a collaboré à cet article.