Mario Cecchini est officiellement le nouveau commissaire de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. Sa nomination a été entérinée mardi par le bureau des membres de la ligue.

Il succède ainsi à Gilles Courteau, qui a démissionné dimanche après 37 ans en poste, à la suite d’un témoignage contesté en commission parlementaire en lien avec les cas d’initiations violentes dans le hockey junior.

Cecchini assure en ce moment la présidence des Alouettes de Montréal par intérim pendant le processus de vente du club, placé sous la tutelle de la LCF le mois dernier. En raison des dossiers pilotés par Cecchini avec les Alouettes de Montréal, la LHJMQ annoncera la date d’une conférence de presse pour le présenter aux médias à une date ultérieure.

« À la suite d’une recherche exhaustive, le bureau des membres de la Ligue de hockey junior majeur du Québec est très fier de confirmer l’embauche de Mario Cecchini à titre de commissaire », a dit le président du bureau des membres de la LHJMQ, Richard Létourneau.

« Monsieur Cecchini possède une vaste expérience à titre de gestionnaire dans le monde des affaires, autant du côté sportif que médiatique. Il a agi comme président de plusieurs organisations réputées. Il sera un actif important pour la Ligue et nous sommes très heureux de l’accueillir. »

« La LHJMQ, c’est plus de cinquante ans de développement de joueurs élites, dont certaines des plus grandes vedettes de l’histoire de la Ligue nationale de hockey, a ajouté Cecchini. Mais avant tout, c’est une école de vie incroyable qui offre aux joueurs tous les outils pour se développer au niveau sportif, académique et social. Plusieurs excellents programmes d’encadrement ont été mis sur pied. Au cours des prochaines années, nous aurons la chance avec les ressources en place de voir comment nous pouvons les améliorer et mieux les communiquer. »

Le commissaire par intérim, Martin Lavallée, continuera à assumer ce rôle jusqu’à la date d’entrée en fonction de Cecchini, le 8 mai 2023.

En remplacement de Gilles Courteau

Gilles Courteau devait quitter son poste de commissaire au printemps 2024, mais il a été emporté dimanche par la tourmente entourant son passage devant une commission parlementaire.

Dirigeant de stations de radio, Mario Cecchini met sur pied CKAC Sports au milieu des années 2000, alors qu’il occupe le poste de vice-président exécutif chez Corus, où il travaille de 2006 à 2011, puis de 2013 à 2016. C’est dans ce rôle qu’il participe à la relance de la station 98,5 FM, toujours l’une des plus écoutées au Canada. Il est ensuite nommé président de RNC Médias, au moment du lancement de la station 91,9 Sports.

Bien connu dans le monde des affaires, il est nommé président des Alouettes de Montréal en 2020, poste qu’il occupe durant trois ans, au plus fort de la pandémie. Le 22 décembre 2022, Cecchini confirme que son contrat de président ne sera pas renouvelé. Cette annonce, qui en fait sourciller plus d’un dans l’écosystème sportif québécois, est toutefois de courte durée puisqu’il reprend son rôle à peine deux mois plus tard, lorsque la Ligue canadienne de football (LCF) annonce que l’équipe est mise sous tutelle alors que s’entame un nouveau processus de vente. La semaine dernière, le quotidien Montreal Gazette révélait que le conglomérat montréalais Québecor était en position favorable pour faire l’acquisition du club.

Dans une lettre publiée sur ses réseaux sociaux, M. Courteau a annoncé dimanche que sa démission était « effective immédiatement ». « Malgré que ce ne soit pas une décision facile à prendre, elle s’impose, a écrit l’homme de 65 ans. De surcroît, les évènements récents ont pris une ampleur telle que les membres de ma famille étaient éprouvés. Persister aurait été de l’entêtement.

« Je voudrais que mon retrait soit compris par tous les acteurs concernés, parents, joueurs, entraîneurs, propriétaires, amateurs, comme l’amorce d’un virage, d’un autre virage. Car nous en avons fait du chemin en 37 ans. De cela, je suis fier. »

Originaire de Trois-Rivières, M. Courteau a été nommé directeur administratif de la LHJMQ en 1985. Il a par la suite pris la relève de Guy Morissette, qui a démissionné de son poste de président du circuit au milieu de la saison 1985-1986. Sous la gouverne de M. Courteau, la LHJMQ a mené à bien bon nombre d’expansions pour faire passer le nombre d’équipes de 10 à 18. À l’extérieur de la patinoire, M. Courteau a mis en place de nombreux programmes pour les joueurs et il s’est assuré que la LHJMQ puisse les encadrer pendant leur stage junior afin qu’ils deviennent des professionnels et de bons citoyens. « Beaucoup de choses ont changé dans l’encadrement des joueurs, dans l’accompagnement aux études, dans les règlements, dans les valeurs, dans la formation des entraîneurs et du personnel. La Ligue que je quitte aujourd’hui est très différente de celle que j’ai découverte à mon arrivée, dans les années 80 », a-t-il rappelé dans sa lettre annonçant sa démission, dimanche.

Avec Le Soleil, Le Nouvelliste, La Presse Canadienne et Vincent Larin, La Presse