Les enseignants en savent quelque chose : transmettre du contenu le dernier jour avant les vacances de Noël relève parfois de l’utopie. Martin St-Louis espère éviter ce piège.

C’est bel et bien une dernière avant les vacances pour les joueurs du Tricolore, qui reçoivent mardi les Sénateurs d’Ottawa. Le duel sera suivi de la pause du match des étoiles, puis de la semaine de relâche, si bien que le prochain entraînement aura seulement lieu le 9 février et le prochain match, le 11.

Alors, que souhaite St-Louis pour ce match ? « Je veux qu’on soit engagés et qu’on ne soit pas déjà en vacances, a rétorqué l’entraîneur-chef du Canadien, après l’entraînement matinal du club. Je veux qu’on respecte la journée. On n’a pas toujours eu les résultats qu’on voulait, mais on a été constants dans le processus. Je suis assez content de la manière dont on s’est comportés sur la glace. »

« Sois un pro, respecte la journée, respecte le match, a-t-il ajouté, en français. Si on fait ça, on va être bonne position en troisième période pour peut-être gagner un match. »

St-Louis a d’ailleurs lui-même démontré cet engagement envers le présent quand il s’est fait demander s’il avait des plans pour la pause. « On en parle après le match, d’accord ? Si je demande aux joueurs de se concentrer sur le présent, je dois montrer l’exemple ! »

Suite incertaine

Le Canadien souhaitera venger un revers de 5-0 subi samedi à Ottawa contre ces mêmes Sénateurs. Le message du jour portait surtout sur le travail autour du filet adverse.

« On était autour du filet, mais pas assez devant, a déploré le défenseur Mike Matheson, au sujet du match de samedi. Si tu prenais l’image de notre équipe en zone offensive, je pense que souvent, les cinq joueurs étaient autour du filet et sur le bord des bandes, mais pas au milieu de la glace. »

Mais il y a des enjeux individuels bien réels qui pointent à l’horizon, particulièrement à l’avant.

Jonathan Drouin et Joel Armia devaient en effet s’absenter jusqu’au match des étoiles. Les deux attaquants ont été aperçus sur la patinoire avant le groupe principal mardi matin. S’ils ne subissent pas de recul d’ici là – un gros « si » chez le Canadien de 2022-2023 – ils pourront donc revenir au jeu après la pause, ce qui pourrait avoir un effet domino jusqu’au Rocket de Laval.

En tant que vétéran de 31 ans, Alex Belzile fait partie des candidats à un renvoi à Laval en cas de surplus. Stressé ? « Pas du tout, a répondu le numéro 60. C’est une journée comme une autre. Il faut penser comme ça au hockey. On a un gros match ce soir et chaque fois qu’on a la chance, c’est un gros match. Moi, chaque fois que j’ai la chance de jouer, le but premier est de montrer que j’ai encore ma place ici.

« Je ne suis pas en position de m’asseoir sur mes lauriers. Ça fait longtemps que je suis dans le hockey professionnel, ça change tellement vite. C’est toujours bon de vouloir te dépasser. C’est ça, le défi de la LNH, d’être bon tous les jours. »

« On y va un match à la fois, a ajouté St-Louis. Belzile, c’est un gars fiable sur la glace. Je suis bien fier de ce qu’il nous a amené jusqu’ici. C’est seulement positif pour lui. »

Le Canadien renouera avec sa formation à 11 attaquants et sept défenseurs pour ce duel, ce qui signifie que Chris Wideman réintégrera la formation. Avec le renvoi d’Owen Beck dans les rangs juniors, il ne reste plus que 18 patineurs réputés en santé. Jake Allen défendra le filet montréalais, une tâche qui incombera à Samuel Montembeault si Allen devait contracter le typhus d’ici à 19 h.