La Ligue nationale « fait un bien meilleur travail par rapport à la santé mentale » de nos jours, croit Carey Price.

Dans une longue entrevue accordée dimanche à La Poche Bleue, menée par ses anciens coéquipiers Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre, le gardien du Canadien s’est ouvert sur la pression de jouer à Montréal.

« Quand j’ai été repêché, dans une de mes premières entrevues, on m’avait dit : plusieurs personnes disent que deux des plus difficiles emplois au Canada est d’être premier ministre et être gardien pour le Canadien de Montréal. Dès ce moment-là, je me disais : c’est ça qui est ça. Je ne peux pas tout contrôler », s’est souvenu le cerbère.

Price, qui est passé par le programme d’aide de la LNH et de l’Association des joueurs en 2021-2022, a toujours été d’un naturel calme et discret. Mais les choses n’ont pas toujours été faciles au cours de ses 15 saisons dans la métropole québécoise.

« Je ne pense pas que ça aide que les choses soient dramatisées ici, a-t-il expliqué. Je pense que c’est une sorte de faiblesse de jouer ici. Tout le monde le sait. Ça prend une personne spéciale pour venir ici, ignorer ça et se concentrer sur la prochaine étape pour maintenir le bateau dans la bonne direction. »

Le natif de la Colombie-Britannique a ensuite fait valoir l’amélioration des ressources offertes aux joueurs en ce qui a trait à la santé mentale, mentionnant le « bon travail » du Tricolore sur ce plan.

« Nous avons un nutritionniste, un psychologue du sport. Je pense qu’il y a un certain développement depuis notre temps. »

« Je pense que c’est important qu’on continue à pousser en ce sens et que les ressources nécessaires soient disponibles. Ça peut faire une grande différence pour les jeunes qui souffrent de la pression de performance. La pression de bien faire, de garder ton emploi, de composer avec les médias. »

Interrogé sur les raisons qui l’ont poussé à parler ouvertement de ses problèmes de santé mentale malgré son côté discret, l’athlète de 35 ans a expliqué que « tout est une question d’apparence, surtout dans une équipe de hockey, dans une situation de leadership ou en tant que vétéran ».

« Tout le monde te voit comme un modèle. Tu mets constamment une façade, tout le monde te regarde, mais ça ne signifie pas que tu n’es pas nerveux ou que tu ne vis pas de choses difficiles. »

« C’est très important d’être capable de parler des choses qui ne vont pas plutôt que de les garder à l’intérieur, surtout si tu n’as personne à qui te confier, a-t-il continué. J’ai toujours eu mon père à qui je pouvais parler, mais tu ne peux pas parler de n’importe quoi à n’importe qui. »

Parmi les joueurs qui l’ont écouté et soutenu, il a nommé Peter Budaj, qui était son second de 2011 à 2014. « Webs [Shea Weber] et [Jeff] Petry, plus récemment, sont deux gars avec qui je m’entendais vraiment bien. Tu dois connaître ton auditoire et ceux qui tiennent vraiment à toi. »