Ne cherchez pas une chambre d’hôtel pour vos vacances à Brossard ; elles seront monopolisées par le Canadien.

Le Tricolore a dévoilé mardi sa formation en vue du camp d’entraînement, et il y aura du joueur de hockey au mètre carré. L’équipe a en effet convié 74 joueurs pour l’exercice.

On retrouvera 43 attaquants, 20 défenseurs et 8 gardiens. Les trois autres joueurs sont identifiés comme excédentaires (« extra ») : Carey Price, Paul Byron et Logan Mailloux.

Le premier ne jouera vraisemblablement pas cette saison. Byron devrait quant à lui revenir assez tôt dans la saison, avait dit Kent Hughes la semaine dernière, tandis que Mailloux a participé à l’entraînement de mardi au camp des recrues. Il le faisait toutefois avec un gilet bleu, signifiant qu’il ne pouvait pas encaisser de mises en échec.

Mailloux se remet d’une opération à une épaule.

C’est donc dire que Jonathan Drouin et Sean Monahan, deux attaquants dont la présence en début de saison était incertaine, sont répertoriés dans la même liste que les joueurs réputés en santé.

Les attaquants Pierrick Dubé et John Parker-Jones, de même que les gardiens Antoine Coulombe et Riley Mercer, figurent sur la liste du personnel. Ces quatre joueurs non repêchés participaient en fin de semaine au tournoi des recrues en vertu d’une invitation et en ont donc montré suffisamment pour que leur essai soit prolongé.

Les 74 joueurs constituent un record d’équipe pour un début de camp, de mémoire d’homme. À titre comparatif, il y en avait 70 l’an dernier, 42 la saison précédente (en pleine pandémie), 57 en 2019-2020, 66 en 2018-2019 et 61 en 2017-2018.

Le camp s’amorcera avec les examens médicaux ce mercredi, et les premières séances sur glace auront lieu jeudi. Notons que le traditionnel match intraéquipe entre les Rouges et les Blancs aura lieu dimanche après-midi, au Centre Bell.

Juraj Slafkovsky sera évidemment le point de mire de ce camp. Le Canadien a repêché au tout premier rang pour la première fois depuis 1980, ce qui génère forcément beaucoup d’attention. Le grand Slovaque était d’ailleurs un des trois joueurs qui rencontraient les médias mardi, dernière journée du camp des recrues.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Juraj Slafkovsky

Rob Ramage, lui-même repêché au 1er rang en 1979 par les défunts Rockies du Colorado, est bien placé pour mesurer l’attention portée à Slafkovsky. « J’ai eu la chance d’être repêché à Denver, quand il y avait 8000 personnes dans les gradins, a raconté Ramage mardi, lors d’une rencontre avec les médias. Les Rockies étaient en dernière page du journal, derrière le basketball secondaire. J’étais vraiment mauvais à ma première saison, je pense que j’ai gagné le veston vert pour le différentiel ! »

Le veston vert est un clin d’œil au Tournoi des maîtres, mais Ramage ne l’aurait pas « gagné » s’il avait été remis. Il avait présenté un différentiel de - 42 en 1979-1980, mais Peter Sullivan et Dale Hoganson avaient affiché un pire rendement que lui.

Parlant de Slafkovsky, ce sera une saison de transition pour le hockey slovaque, avec sa possible arrivée et celle du défenseur Simon Nemec (Devils) dans la LNH, en même temps que la retraite de Zdeno Chara. « Tous les enfants le regardaient à la télévision. C’est bien qu’on ait eu un gars comme lui en Slovaquie, mais je suis chanceux qu’il prenne sa retraite maintenant ! », a-t-il lancé en riant.

En plus de Ramage, Francis Bouillon, également du département du développement des joueurs, rencontrait les médias. Bouillon a formulé un commentaire intéressant au sujet de Jordan Harris, affirmant que Martin St-Louis serait « le meilleur coach pour lui chez les pros ». « Il va l’amener à un autre niveau », a prédit l’ancien défenseur. Ramage a quant à lui parlé du charisme de Harris, un trait de personnalité que l’on remarque assez rapidement chez le jeune homme. « J’ai toujours dit que s’il n’était pas joueur de hockey, il pourrait devenir président des États-Unis » !

Enfin, le défenseur Arber Xhekaj continue de faire jaser. Sa force physique sautait aux yeux lors du tournoi des recrues, et c’est pourquoi Bouillon croit que le passage chez les professionnels lui sera bénéfique. « En allant dans la Ligue américaine, il va tomber dans son calibre, car ce sont de gros bonshommes, estime Bouillon. Dans le junior, il était un peu seul sur la glace, les joueurs avaient peur de lui, il faisait ce qu’il voulait ! » Bouillon croit que Xhekaj aura besoin de temps à Laval, notamment pour apprendre quand foncer vers le porteur de la rondelle. « Il va voir que dans le pro, il y a de bons patineurs aussi. »