Au cours des cinq dernières années, les Sénateurs d’Ottawa n’ont pas accédé une seule fois aux séries éliminatoires. « On n’est jamais passés proche », rappelle avec raison Thomas Chabot.

Sauf que les choses pourraient changer dès la saison prochaine, au grand plaisir du défenseur.

À la fin de la dernière campagne, le directeur général des Sénateurs, Pierre Dorion, avait ouvertement mentionné aux médias que ses deux meilleurs joueurs, Chabot et Brady Tkachuk, lui avaient signifié leur désir de voir l’équipe passer « à la prochaine étape ». Autrement dit, participer à la danse du printemps.

De fait, le DG a été particulièrement actif pendant la saison morte, ajoutant un marqueur de 40 buts en Alex DeBrincat. Les vétérans Claude Giroux et Cam Talbot, dont la réputation n’est plus à faire, se sont aussi joints à l’équipe.

Pas de doute : Chabot et Tkachuk ont été entendus et, surtout, écoutés.

« On a toujours quand même eu une bonne relation Pierre, Brady et moi », a indiqué Chabot lors de l’évènement Pro-Am Gagné-Bergeron, mardi. « Toutes les fois qu’on se parle, on est capables de s’asseoir et discuter, que ce soit par rapport à l’équipe ou en général. On est quand même choyés d’avoir cette relation-là. 

« On savait qu’on a beaucoup de talent, beaucoup de jeunes qui s’améliorent d’année en année. On voit la progression de tout le monde après chaque saison, mais on veut être des gars qui font les séries. On veut compétitionner, on veut gagner des matchs. » 

Oui, c’est le fun de développer tout le monde, mais au bout de la ligne, on joue au hockey pour avoir la chance de gagner la Coupe Stanley un jour.

Thomas Chabot

À quelques reprises, le défenseur de 25 ans a qualifié les acquisitions de Dorion d’encourageantes. Il s’est d’ailleurs montré élogieux à l’endroit des nouveaux venus.

« Avoir avec nous à Ottawa un gars comme Claude Giroux, qui a une carrière extraordinaire, un gars qui vient du coin en plus, ça va être extraordinaire. Il va amener beaucoup. Oui, il a le talent sur la patinoire, mais je pense que son expérience de capitaine pendant plusieurs années va aider notre jeune groupe. »

PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le directeur général des Sénateurs d’Ottawa, Pierre Dorion, en compagnie de Claude Giroux

Au sujet d’Alex DeBrincat, Chabot a laissé tomber que « n’importe quelle équipe rêverait d’avoir un gars comme ça, qui est capable de compter 40 buts ».

« Avec le talent qu’il a et les gars qu’on a déjà dans l’alignement pour l’entourer, ça va vraiment aider notre équipe à faire un pas vers l’avant », a-t-il ajouté, tout en précisant être « réaliste » par rapport à la situation de l’équipe, qui se trouve dans une division relevée.

Des minutes en quantité industrielle

Avant de se blesser à la main et de voir sa saison partir en fumée en mars, Thomas Chabot présentait un temps de jeu moyen de 26 minutes et 12 secondes en 59 matchs. Pour tout dire, il se situe au deuxième rang de la Ligue nationale au chapitre de l’utilisation moyenne par match, tout juste derrière Seth Jones, des Blackhawks de Chicago, qui est à 26 minutes et… 13 secondes.

Interrogé par un journaliste à savoir s’il aimerait parfois recevoir un peu d’aide, le défenseur s’est montré honnête.

C’est certain que oui. Comme je l’ai toujours dit, ma réponse ne change pas, j’ai la chance d’avoir un personnel d’entraîneurs qui croit en moi et qui veut que je joue beaucoup de minutes. C’est comme ça que je le vois et j’essaie de faire du mieux que je peux quand je suis sur la patinoire.

Thomas Chabot

« C’est certain que ça fait beaucoup de minutes, mais je l’ai vécu souvent au fil des années, a-t-il poursuivi. Que ce soit junior ou dans la Ligue nationale, ç’a toujours été comme ça. »

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

Thomas Chabot alors qu’il évoluait dans la LHJMQ pour les Sea Dogs de Saint Johns, en 2017

Ultimement, comme tout bon joueur qui se respecte, Chabot veut aider son équipe à gagner. Son temps de jeu moyen devrait être sensiblement le même la saison prochaine, alors qu’il est complètement remis de sa blessure à la main droite.

« On est plusieurs jeunes qui ont été repêchés dans les mêmes moments. On a grandi ensemble, on continue à apprendre ensemble et on est tous prêts à prendre un nouveau step. Ça va être ma sixième année, et on n’est jamais passés proche de faire les séries. Je pense que la ville au complet le mérite, et c’est ça qui nous excite le plus. »