(Tampa) À 27 ans, Andrei Vasilevskiy est déjà pratiquement assuré d’une place au Temple de la renommée. Mais il peut continuer à bâtir sa légende au cours de la présente finale.

Le Lightning et l’Avalanche renouent en ce dimanche au Amalie Arena, pour le sixième match de la finale de la Coupe Stanley. Et l’Avalanche devra réussir quelque chose qui n’a pas été accompli depuis le 16 avril 2019 : battre Vasilevskiy dans un match où le Lightning risque l’élimination.

En toute transparence, le Lightning ne s’est pas retrouvé souvent au bord du précipice depuis que les Blue Jackets de Columbus l’ont balayé. C’est arrivé quatre fois, en fait, et le gardien russe montre une fiche de 4-0, mais surtout, une moyenne de 1,33 et une efficacité de ,956 dans ces circonstances.

Vasilevskiy demeure relativement mystérieux. Même s’il s’exprime dans un anglais convenable, il accorde très peu d’entrevues. Il n’a pas parlé aux journalistes depuis la journée des médias du 14 juin.

Mais même à l’interne, il semble y avoir un certain mystère. Plus tôt cette semaine, Jon Cooper mentionnait que les membres du Lightning tentaient de ne pas interférer avec la « routine » de Vasilevskiy les jours de match. Qu’en est-il de cette routine ?

« Je n’étais pas avec lui, mais je suis sûr que sa routine a commencé hier soir, a répondu Cooper. Mais toute cette ligue repose sur la routine. Je suis sûr que même vous [les journalistes], vous avez votre routine. Vous faites les mêmes choses, vous allez au même café. Les gardiens sont comme ça, ils ont leurs habitudes. Et si vous écrivez un mauvais article, vous changez de café ! Mais c’est comme ça qu’on fonctionne ici. Il a sa routine et on le laisse faire. »

« En général, on essaie de ne pas déranger les gardiens les jours de match, a confirmé Zach Bogosian. Il est juste vraiment intense, même les jours où on ne joue pas. Il fait tout pour s’améliorer et s’assurer d’être au sommet de son art, et ça implique plein d’habitudes qu’il doit avoir gardées depuis des années et ça fonctionne pour lui ! C’est vraiment bien quand un de tes joueurs d’impact est si concentré sur son travail. »

Vaslevskiy n’a pas été parfait pour autant ces derniers matchs, notamment sur le premier but de l’Avalanche, vendredi, quand il a accordé un retour sur un tir haut qu’il aurait dû attraper.

Mais le contraste est néanmoins frappant avec son rival, Darcy Kuemper. Encore samedi, Jared Bednar a dû répondre à des questions sur son niveau de confiance envers son gardien, qui semble accorder au moins un « mauvais » but par match depuis son jeu blanc dans le deuxième duel.

PHOTO JACK DEMPSEY, ASSOCIATED PRESS

Darcy Kuemper est déjoué pat le tir d'Ondrej Palat lors du match de vendredi.

Kuemper montre une efficacité de ,898 ce printemps. Depuis le lock-out de 2005, le pire taux d’efficacité d’un gardien numéro 1 qui a gagné la Coupe Stanley est le ,908 de Marc-André Fleury en 2009 avec les Penguins.

Toujours pas de Point, un doute pour Nichushkin ?

Par ailleurs, le Lightning n’obtiendra pas les renforts espérés pour ce sixième match. Jon Cooper a dit s’attendre à déployer la même formation que lors du dernier match, ce qui signifie que Brayden Point s’absentera de nouveau. L’attaquant ratera un quatrième match de suite.

Il semble aussi que l’Avalanche ne recevra pas de forces fraîches. Andre Burakovsky a brièvement sauté sur la patinoire pour l’exercice matinal, avant de rentrer au vestiaire. Lui non plus n’a pas joué depuis le match 2.

Il reste une certaine intrigue autour de Valeri Nichushkin. Le confrère de TSN Chris Johnston a rapporté que l’attaquant est arrivé à l’aréna en boitant, dimanche. « On espère qu’il soit de la formation », a simplement dit Jared Bednar.

Nichushkin est un des meilleurs attaquants de l’Avalanche depuis le début de la finale, sinon le meilleur. En cinq matchs, il totalise quatre buts et deux passes et a tiré 21 fois au filet.

Comme au match 4

On parlait de routine plus tôt… Les deux joueurs de l’Avalanche qui parlaient aux médias dimanche matin étaient Mikko Rantanen et Andrew Cogliano. Or, c’était également eux qui avaient été désignés le match du match 4, ici à Tampa, match que l’Avalanche a finalement remporté.

Mieux encore, le collègue Peter Baugh, de The Athletic, a noté que Cogliano, en arrivant dans la pièce, a même inversé les cartons avec les noms des deux joueurs, afin qu’ils soient dans la même position que mercredi dernier…