(Syracuse, NY) Chaleureux, rustique, qui a du cachet. Tous les euphémismes sont bons pour décrire un endroit un peu bancal où on est à l’étroit. On n’invente rien : c’est un truc que reçoit Marge Simpson de son collègue Lionel Hutz quand elle devient agente immobilière.

La passerelle de presse de l’Upstate Medical University Arena est justement l’un de ces lieux qu’il faut, disons, apprendre à aimer. Car ce n’est pas nécessairement le coup de foudre. Un homme de hockey sur place l’a décrite comme un « piège mortel », qualificatif auquel toute personne de plus de 5 pi 7 po ne s’opposera pas.

Le chemin pour s’y rendre est une aventure en soi. On franchit un premier escalier pour accéder à un étage où on retrouve aussi le bureau des entraîneurs de l’équipe adverse, un aménagement pas exactement commode puisqu’il n’est pas au même étage que le vestiaire…

PHOTO GUILLAUME LEFRANÇOIS, LA PRESSE

Le « bureau » des entraîneurs de l’équipe visiteuse

Derrière la porte noire que l’on aperçoit à droite sur la photo se trouve un « escalier ». Les guillemets s’imposent, car il s’agit essentiellement d’une échelle permanente, à une inclinaison d’environ 95 degrés. On aurait pratiquement pris la Batcorde pour l’escalader, en espérant qu’un quidam se sorte la tête en chemin pour nous lancer une banalité.

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L’« escalier »

Un dernier escalier, moins à pic, nous mène à destination. Une fois en haut, on comprend que l’amphithéâtre date de 1951, et que la passerelle n’a visiblement pas fait partie des rénovations au fil des ans.

En se rendant à notre place, on croise la voix du Rocket, Anthony Marcotte, de bonne humeur même s’il a un brin moins d’espace qu’à la Place Bell.

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Anthony Marcotte, descripteur des matchs du Rocket

Cela dit, l’aréna a les qualités de ses défauts. Contrairement aux domiciles des Devils, des Panthers ou des Sénateurs, nul besoin d’y traîner ses jumelles pour suivre l’action. Ça vaut aussi pour les gradins ; ils n’étaient peut-être pas tous occupés vendredi soir, mais il y règne une ambiance des séries, et les réactions après chaque but du Crunch sont assourdissantes.

Les journalistes ne sont pas les seuls à l’étroit. Les joueurs du Rocket sont pris pour faire du vélo stationnaire sous les gradins, au milieu de la structure qui les soutient.

Danick Martel est de retour sur place, cette fois en tant que membre du Rocket, mais l’attaquant a aussi connu les installations de l’autre côté, puisqu’il a joué pour le Crunch pendant un an.

« Le côté local est bien entretenu, mais le côté visiteur est délaissé, estime-t-il. Dans plusieurs arénas, c’est une question de budget. Mais on a tout le matériel nécessaire. Mais c’est sûr qu’autour, il y a beaucoup de bois et de vieux tapis ! »

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Vue de la patinoire depuis la passerelle