Le soutien offensif à Carey Price a fait jaser ces derniers jours, pour la simple et bonne raison qu’en remontant à la finale de la Coupe Stanley de l’été dernier, le Tricolore a maintenant une léthargie de 180 minutes devant son gardien vedette.

Price sera de retour devant le filet jeudi soir pour affronter les Flyers, qui devraient de nouveau être privés des services de Tim Kerr pour ce duel, comme c’est le cas depuis son départ de l’organisation en 1991.

Cela dit, les problèmes offensifs du Tricolore sont généralisés, récemment, peu importe l’identité de l’homme masqué.

Dans les six derniers matchs, le CH n’a en effet compté que neuf buts sur 174 tirs. C’est essentiellement un taux de conversion de 5 %, la moitié de ce qui est généralement attendu. Il y a eu au passage de solides performances des gardiens Cam Talbot et Ilya Sorokin, mais Martin St-Louis y a vu un autre facteur : la bonne vieille finition.

« On a produit assez de chances de marquer, c’est juste la finition, a analysé l’entraîneur-chef par intérim du Canadien. Quand la finition n’est pas là, tu ne dois pas réinventer la game. Il faut que tu capitalises. Une fois que t’en marques une couple, ça débloque. »

Certains joueurs sont plus en panne que d’autres. Si Ryan Poehling (trois buts) ne fait pas partie des coupables, d’autres ont plus de difficultés. Josh Anderson et Cole Caufield n’ont qu’un but et aucune passe chacun en six matchs. Brendan Gallagher : une passe. Et Rem Pitlick, une surprise du milieu de la saison, n’a aucun point à ses six dernières sorties, deux à ses 10 dernières.

« Je ne suis pas exactement content des chiffres, mais c’est à l’image de l’équipe, a offert Pitlick. Les bonds ne sont pas favorables. J’ai vécu d’autres léthargies. Je regarde de la vidéo, j’ai mes entraîneurs personnels, on a nos entraîneurs aussi. Je dois juste continuer. Il y a des raisons pour lesquelles j’ai connu du succès et je vais essayer de rester fidèle à mes habitudes. »

Harvey-Pinard de retour, Evans va mieux

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Jake Evans, guéri de son virus, s’ajoutera à la formation pour ce duel à l’attaque.

St-Louis a notamment souligné le travail à faire pour éviter qu’une poussée offensive se termine après un seul tir. « C’est d’être engagé, alerte, d’avoir une idée où le retour va aller et de l’anticiper, a-t-i fait valoir. Ça aide à ne pas être one and done. Tu fatigues l’autre équipe tu peux provoquer une pénalité. »

À cet effet, il sera intéressant de voir quel effet aura Rafaël Harvey-Pinard, dont le travail autour du filet est justement une spécialité.

Harvey-Pinard et Jake Evans, guéri de son virus, s’ajouteront à la formation à l’attaque. Ils prendront la place de Laurent Dauphin, laissé de côté, de même que de Paul Byron, blessé et en attente de résultats d’examens. En défense, Kale Clague remplacera le jeune Jordan Harris. St-Louis a eu une longue discussion avec Harris sur la patinoire au terme de l’entraînement.

« Je ne veux pas qu’il se perde avec nos décisions. On a des vétérans qui vont jouer et des jeunes à rentrer dans la formation. Ce n’est pas à cause de leur jeu. C’est important de communiquer avec ces joueurs-là. »

Hommage à Stamkos

Par ailleurs, Steven Stamkos a rejoint Martin St-Louis, mardi, au 1er rang de l’histoire du Lightning avec 953 points.

Stamkos a rendu un bel hommage à St-Louis, qui a été un mentor pour lui, aux médias de Tampa. Et le coach du Canadien lui a renvoyé l’ascenseur.

« Après sa première année, je t’aurais déjà dit qu’il allait me dépasser, a d’abord dit l’ancien numéro 26. Il est rentré à 18 ans, j’en avais. C’est tout un kid, un excellent talent de hockey, mais un bon humain. Ses parents sont du bon monde. Il a de l’humilité, il a de belles valeurs. Ça a été facile de m’attacher à ce jeune-là.

« Je n’étais pas fou, je voyais son talent. Je l’ai pris sous mon aile parce que je savais que ça m’aiderait. Il dit souvent que j’ai eu une bonne influence sur lui, mais il m’a aidé beaucoup. Je suis devenu un meilleur tireur à force de le voir tirer des rondelles tous les jours. Si un gars me dépasse, je suis content que ce soit lui. »

St-Louis et Stamkos ont fait équipe de 2008 à 2014, souvent au sein du même trio. Lors de sa saison de 60 buts, en 2011-2012, Stamkos avait marqué 20 de ses buts sur une passe de St-Louis.