(Vancouver) Dans toute sa carrière, Laurent Dauphin n’a jamais pu disputer une saison de plus de 24 matchs dans la LNH. Mercredi soir à Vancouver, cette marque personnelle, aussi modeste soit-elle, sera battue.

En sautant sur la glace face aux Canucks, le centre de 26 ans en sera à un 25match cette saison. Il ne s’agit pas d’une marque spéciale, et par ici, personne ne s’attend à un hommage de deux minutes sur l’écran géant pour souligner l’évènement, mais pour un joueur qui a passé les trois dernières saisons enterré dans la Ligue américaine, c’est tout de même significatif.

« Ça veut dire quelque chose pour moi, a-t-il répondu au terme de l’entraînement de mardi à l’aréna Rogers. Je cherchais à m’établir dans cette ligue, sans avoir le sentiment de seulement chercher à survivre. C’est ce que je fais en ce moment. »

En janvier 2020, quand le Canadien et les Predators de Nashville ont choisi de tenter quelque chose sur le marché des transactions, ce fut quelque chose de très mineur. En gros, les deux clubs s’échangeaient des espoirs qui avaient déçu : Michael McCarron passait dans la capitale du country, et Dauphin allait s’amener ici, lui qui avait été auparavant un choix de deuxième tour des Coyotes de l’Arizona en 2013.

Deux ans plus tard, voici que les deux hommes vivent une sorte de renaissance chacun de leur côté, et Dauphin, en plus, semble avoir trouvé une forme de cohésion avec ses deux ailiers du moment, Brendan Gallagher et Mike Hoffman.

« Je suis à l’aise au sein du trio avec lequel je joue, ça va bien pour nous, a-t-il ajouté. Mais c’est sûr que c’est la décision du coach… ça fait quelques parties qu’on joue ensemble, et c’est important, cette continuité. C’est deux vétérans, je suis rendu à l’aise et en confiance avec eux. Brendan travaille fort à chaque présence et Mike est un franc-tireur, on se complète bien. »

Jouer pour le Canadien, c’est déjà un rêve depuis toujours, et revenir dans la Ligue nationale aussi. Alors c’est comme un deux pour un à mes yeux ! C’est de très beaux moments pour moi.

Laurent Dauphin

Avant cette saison, Dauphin avait connu sa meilleure campagne en 2016-2017, avec ses 24 matchs (et 3 points) dans le maillot des Coyotes. Ensuite, il a dû se contenter de saisons de seulement deux matchs et un match avec les Coyotes, avant de passer du temps, beaucoup de temps, dans la Ligue américaine. C’est d’ailleurs là qu’il était cette saison, à Laval, avant de recevoir un coup de fil du Canadien.

On comprend qu’il n’a pas vraiment le goût d’y retourner.

« Ce que je veux faire, c’est d’être confiant, aussi confiant que je l’étais dans la Ligue américaine, a-t-il conclu. Je veux être capable de jouer de la même manière. »

Alex Burrows de retour à la maison (en quelque sorte)

PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

Alex Burrows

Non, Alex Burrows n’est pas un gars de Vancouver, mais il a joué ici pendant presque 12 saisons, ce qui fait de lui presque un gars de Vancouver, et puis d’ailleurs, les Canucks lui ont déjà fait une place en haut de l’aréna, dans leur anneau d’honneur. Mais aujourd’hui, bien sûr, il est l’un des adjoints chez le CH, et il en est déjà à son troisième entraîneur à ses côtés. Comme les joueurs, il a remarqué ce vent de changement qui souffle depuis l’arrivée de Martin St-Louis. « Le plus gros changement, c’est vraiment le changement de philosophie du nouveau régime. C’est une continuité de ce que Jeff [Gorton] et Kent [Hughes] ont apporté. Au début, avec seulement Jeff, on était un peu dans le noir, on savait pas trop ce qui allait arriver. Kent est arrivé, Martin aussi, et c’est une nouvelle philosophie. Les joueurs ont beaucoup de plaisir à jouer dans ce système. Ça va super bien, on espère que ça continue, mais évidemment, on va avoir des embûches, avec la date limite des échanges… mais on continue, on espère établir des bases solides pour la saison prochaine. »

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  • Fiche du Canadien à ses 10 derniers matchs : 7-3-0