« À Moscou, si tu ne regardes pas les nouvelles, tu n’as aucune idée que la Russie est en guerre », a indiqué Bob Hartley dans sa chronique au 91,9 Sports, vendredi.

Alors que l’invasion russe se poursuit en Ukraine, la vie suit son cours comme si rien n’était dans la capitale russe.

« C’est comme d’habitude. Encore aujourd’hui, j’ai été dans la région du Kremlin. Les rues sont bondées de gens, les restaurants sont pleins. On s’est entraînés ce matin, les joueurs russes n’en parlent pas. À Moscou, on ne sent absolument rien », a raconté l’entraîneur-chef de l’Avangard d’Omsk, dans la KHL.

Tous les matins, Hartley passe en auto devant une base militaire afin de se rendre à l’aréna.

« Les chars d’assaut, les camions avec les couvertures par-dessus, c’est plein. Je ne suis pas un politicien, je ne connais pas l’armée russe, mais je sais que c’est quelque chose de puissant, de gros. Le repère, ou peu importe comment ça s’appelle, il n’y a rien qui bouge là. »

« On voit les soldats entrer au poste le matin parce qu’on passe sensiblement à la même heure qu’ils rentrent. À part de ça, tout est correct. »

Le Franco-Ontarien, qui a déjà son billet de retour vers le Canada pour le 30 avril, n’est pas inquiet de pouvoir rentrer au pays.

« C’est certain qu’il y a de l’inconnu : combien de temps ça va durer ? Est-ce que ça va se caser ? Je ne me suis jamais mêlé de politique, je ne connais rien dans les décisions de guerre et tout ça. Je fais du hockey. C’est certain que je sympathise avec ce qui se passe, mais d’un autre côté, j’ai très peu de contrôle sur la situation. »

Le futur du hockey en Russie

Au cours des derniers jours, le Jokerit d’Helsinki, en Finlande, a pris la décision de ne pas participer aux séries éliminatoires de la KHL, en soutien à l’Ukraine. Le Dinamo de Riga pourrait lui aussi décider de se retirer, alors que la ministre de l’Éducation et des Sciences de la Lettonie, Anita Muižniece, fait pression en ce sens.

La Fédération internationale de hockey sur glace doit tenir une rencontre lundi prochain afin de discuter du futur du hockey en Russie.

« Mon boss a travaillé excessivement fort au cours des deux, trois dernières années à faire bâtir un aréna neuf parce que le nôtre était pour tomber, a expliqué Bob Hartley. Il a fait bâtir de beaux hôtels à Omsk pour attirer le Championnat mondial junior l’an prochain. Ça ne me surprendrait pas que la Fédération dise qu’elle n’y va pas. »

« On espère bien que ça finisse, a-t-il conclu. J’aime bien compétitionner sur la glace, mais ce qu’on voit à la télé, ce n’est pas joli et ce n’est pas comme ça que ça devrait être. »