Après une cruelle défaite contre les Américains en janvier dernier en finale du Championnat mondial junior, le Canada, avec une nouvelle vague de jeunes joueurs, tentera de reconquérir la médaille d’or acquise en 2020 en République tchèque.

Modérer les attentes envers Kaiden Guhle

Les attentes des fans du Canadien risquent d’être élevées envers Kaiden Guhle lors du Championnat mondial junior.

PHOTO JEFF MCINTOSH, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le défenseur Kaiden Guhle, lors du camp d’entraînement d’Équipe Canada junior, à Calgary, le 11 décembre dernier

Non seulement ce premier choix du CH en 2020 (16e au total) est fort d’une première expérience à ce tournoi l’an dernier, à seulement 18 ans, mais on lui destine cette année le rôle de pilier en défense au sein de l’équipe canadienne.

André Tourigny l’a dirigé l’an dernier à ce championnat et lui voue une admiration sans bornes. Mais l’entraîneur des Coyotes de l’Arizona conseille aux partisans montréalais de modérer leurs attentes.

« Son style de jeu est connu. Il n’ira pas au Championnat mondial junior pour empiler les points et contrôler le jeu en supériorité numérique. Si les gens ont de telles attentes, ils vont être déçus. Guhle va être bon en jeu de transition, il a un bon tir, il va frapper, il va être capable de jouer beaucoup de minutes contre les meilleurs parce qu’il patine bien, il est intense, il est fort physiquement, mais il n’est pas explosif offensivement. Il va faire ce qu’il a fait l’an dernier, mais en mieux. »

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André Tourigny, entraîneur-chef des Coyotes de l’Arizona

André Tourigny affectionne les défenseurs comme Guhle, 19 ans. « Ils sont rares à trouver et ça t’en prend pour gagner. Il a apporté exactement ce qu’on recherchait l’an dernier, de la stabilité et du jeu robuste. Il était bon en infériorité numérique, il peut patiner contre les meilleurs au monde.

« J’ai eu beaucoup de défenseurs de 18 ans à ce tournoi, ajoute Tourigny, les Bowen Byram, Morgan Rielly, je pourrais faire une longue liste, et il a vraiment bien fait. P. K. Subban et Alex Pietrangelo ont eu de la difficulté dans ce tournoi à 18 ans. Je pourrais en nommer d’autres. Ils sont arrivés à 19 ans l’année suivante et sont devenus les meilleurs défenseurs du tournoi. »

Jeu des comparaisons

André Tourigny, battu en finale 2-0 contre les Américains avec l’équipe canadienne en janvier dernier, voit certaines similitudes entre Guhle et Alexander Romanov, en train de s’établir avec aplomb au sein du top 4 défensif du Canadien.

« Guhle a un meilleur sens du jeu que lui à mes yeux, il est plus gros, mais si tu regardes les outils de Romanov, c’est un bon patineur, il est robuste, il s’implique, il est capable de faire ces choses-là comme Guhle. Si tu renvoies Romanov dans la Ligue américaine, il ne commencera pas à remplir le filet. Kaiden va peut-être jouer éventuellement en supériorité numérique comme [Ben] Chiarot le fait en ce moment, mais ce n’est pas sa spécialité. »

André Tourigny avait eu vent de son potentiel avant de l’inviter au camp d’entraînement de l’équipe canadienne en décembre 2020. « Je l’avais vu jouer au Championnat mondial des moins de 18 ans. Mon partenaire Mario Duhamel l’avait bien aimé à ce tournoi. Je ne le connaissais pas plus que ça.

« J’ai fait de la vidéo sur lui pendant l’été. J’ai vu tout de suite quel genre de joueur c’était, je l’aimais beaucoup. »

Ce n’est pas un défenseur à caractère défensif des années 1990 qui se contentait d’envoyer la rondelle dans la baie vitrée. Et il a la vitesse pour compléter ses mises en échec. Certains veulent en donner, mais ils ne se rendent pas…

André Tourigny, à propos de Kaiden Guhle

Tourigny lui donnait de bonnes chances de percer sa formation malgré son jeune âge. « Bowen Byram et Jamie Drysdale se situaient dans une classe à part. Ils étaient assurés de faire l’équipe. Guhle se situait dans le deuxième tiers, ceux qui allaient devoir se battre pour décrocher un poste. Il y a aussi des joueurs du troisième tiers qui ont réussi à rester avec l’équipe. Tu laisses toujours une place pour les surprises. »

« On l’a aimé au camp »

Notre homme avait tout de même peu d’outils d’évaluation en raison de la pandémie. « C’était difficile de l’évaluer parce que la Ligue junior de l’Ouest n’avait pas encore démarré, on avait juste [quelques matchs dans] la Ligue américaine. En plus, il faut toujours y penser un peu plus avec un joueur de 18 ans. Mais on l’a aimé au camp. »

Guhle s’est fait une place au sein de la deuxième paire. « Il jouait avec Justin Barron, le premier choix du Colorado, on avait une autre paire avec Thomas Harley et Braden Schneider, et notre première paire était composée de Byram et Drysdale, selon moi les deux meilleurs défenseurs du tournoi. Barron et Guhle jouaient contre les deuxièmes trios. On avait vraiment trois bonnes paires. »

Byram et Drysdale, deux choix dans le top 6, sont déjà établis dans la LNH, avec Denver et Anaheim respectivement. Schneider et Barron ont entamé leur carrière chez les pros dans la Ligue américaine. Harley a disputé quelques matchs dans la LNH à Dallas.

À quand le tour de Guhle ?

Cinq joueurs canadiens à suivre

Connor Bedard

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Connor Bedard

Généralement, les joueurs de 18 ans ne sont pas invités à ce Championnat mondial junior, surtout réservé aux joueurs de 19 ans. Ce jeune centre droitier de Vancouver en a… 16. Il ne sera pas admissible au repêchage de la LNH avant 2023. Bedard a 24 points, dont 14 buts, en 24 rencontres avec les Pats de Regina, dans la Ligue junior de l’Ouest. Il en avait obtenu 28 en 15 rencontres à 15 ans l’an dernier. Connor McDavid et Sidney Crosby sont les deux plus récents joueurs à avoir participé à ce championnat à l’âge de 16 ans.

Shane Wright

PHOTO JEFF MCINTOSH, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Shane Wright

Le choix consensuel au premier rang lors du prochain repêchage de la LNH. Wright est un centre droitier, comme Bédard, encore très jeune, 17 ans, quoique moins explosif que l’autre. Mais quand on vous compare à un Patrice Bergeron, avec un peu plus de flair offensif, il n’y a pas de honte à y avoir… Wright a 30 points en 22 matchs à Kingston, dans la Ligue junior de l’Ontario, et il ne ferait pas de mal au Canadien si celui-ci avait la chance de remporter la loterie…

Mavrik Bourque

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Mavrik Bourque

À son dernier tour de piste dans les rangs juniors, Mavrik Bourque, des Cataractes de Shawinigan, choix de fin de premier tour (30e) des Stars de Dallas en 2020, aura enfin la chance de participer au Championnat mondial junior. Cet attaquant de 5 pi 10 po a 20 points en 10 matchs avec les Cataractes, et il a eu l’occasion de disputer quelques rencontres dans la Ligue américaine l’hiver dernier, avec succès.

Dylan Guenther

PHOTO TIRÉE DU SITE DE HOCKEY CANADA

Dylan Guenther

Guenther, 18 ans, a été repêché au neuvième rang du premier tour par les Coyotes de l’Arizona grâce au choix obtenu des Canucks de Vancouver pour Oliver Ekman-Larsson et Conor Garland. Il a brillé au camp d’entraînement, mais les Coyotes l’ont néanmoins sagement renvoyé dans les rangs juniors. Il sera un leader offensif au sein de l’équipe canadienne malgré son jeune âge, et pourrait hanter les Canucks pendant la prochaine décennie…

Cole Perfetti

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Cole Perfetti

Choix de premier tour des Jets, 10e au total, en 2020, bientôt 20 ans ; avant la conclusion du tournoi, il sera l’attaquant le plus expérimenté du Canada. Il a amassé 26 points en 36 matchs l’an dernier dans la Ligue américaine et il y était toujours jusqu’à tout récemment, parmi les meilleurs compteurs du club. Il a même disputé deux matchs dans la Ligue nationale cette saison.

Les forces en présence

GROUPE A

États-Unis

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Le gardien Spencer Knight, épaulé du défenseur Brock Faber face au Finlandais Henri Nikkanen, lors de l’édition 2021 du Championnat du monde de hockey junior

Les champions en titre perdent des éléments importants cette année : Trevor Zegras, le gardien Spencer Knight, Cole Caufield et Alex Turcotte, mais retrouvent du gros talent, entre autres le centre Matthew Beniers, deuxième choix en 2021 par Seattle, et l’espoir en défense des Sénateurs, Jake Sanderson, déjà dominant l’an dernier. Plusieurs éléments reviennent en défense, parmi lesquels Brock Faber, sans compter l’arrivée de Luke Hughes. Leurs gardiens représentent néanmoins un point d’interrogation, contrairement à l’an dernier.

Russie

La Russie constitue toujours une boîte à surprise en raison de ses choix parfois surprenants. Cette année encore, elle a snobé deux solides espoirs qui avaient choisi de quitter leur pays d’origine pour jouer pour des équipes juniors canadiennes. Il y a seulement trois choix de première ronde au sein de la formation, mais plusieurs joueurs repêchés en deuxième et en troisième ronde. L’ancien défenseur Sergei Zubov est le nouvel entraîneur de l’équipe nationale junior. La Russie peut se targuer de compter sur le meilleur gardien de sa génération, Yaroslav Askarov, premier choix de Nashville en 2020, qui en est déjà à ses troisièmes championnats mondiaux…

Suède

PHOTO ED MULHOLLAND, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Alexander Holtz, dans l’uniforme des Devils du New Jersey, en novembre dernier

Malgré la perte de ses leaders Lucas Raymond, Noel Gunler et le défenseur Philip Broberg, la Suède s’est bien régénérée cette année. Les Devils du New Jersey viennent aussi de rendre service à la formation suédoise en lui prêtant l’attaquant Alexander Holtz, septième choix en 2020, qui a disputé six matchs dans la LNH et qui produisait à un rythme de presque un point par match dans la Ligue américaine. William Eklund, septième choix lui aussi, mais en 2021, qui a disputé neuf matchs en début de saison pour les Sharks, sera l’autre grand leader à l’attaque. Les Suédois auront une défense solide et un gardien de premier plan, Jesper Wallstedt, pour tenter de venger l’échec de l’an dernier en quarts de finale aux mains des Finlandais.

Slovaquie

Les Slovaques, qui ne produisent plus de joueurs de la LNH comme par le passé, avaient une formation très jeune l’an dernier et ils devraient en récolter les fruits. Cette formation garnie de joueurs de 19 ans, parmi lesquels Martin Chromiak, un espoir des Kings de Los Angeles, compte aussi dans ses rangs trois espoirs en prévision du repêchage de la LNH, Simon Nemec, Juraj Slafkovsky et Filip Mesar, qui étaient du tournoi à 16 ans l’an dernier. S’ils ont une chance de percer les quarts de finale, c’est bien cette année ! Le vent est en train de tourner en Slovaquie, semble-t-il…

Suisse

Les Suisses, parfois surprenants dans la dernière décennie, ont connu un tournoi désastreux l’an dernier et celui-ci ne s’annonce guère mieux. Il n’y a pas de joueur de premier plan en matière d’espoir de la LNH au sein de l’équipe, mais les Suisses se démarquent généralement grâce à leur ténacité, la qualité de leur jeu collectif et un gardien au sommet. Les gens de Shawinigan auront sans doute leurs matchs à l’œil puisque le centre des Cataractes Lorenzo Canonica y sera. Canonica a été boudé au plus récent repêchage et tentera d’attirer le regard des recruteurs à nouveau.

GROUPE B

Canada

Le pays a perdu des leaders importants de l’an dernier : Dylan Cozens, Seth Jarvis, Quinton Byfield, Connor McMichael, Bowen Byram et Jamie Drysdale, mais demeure une formation redoutable, sans doute la favorite de nouveau. Les deux éventuels premiers choix de la LNH en 2022 et 2023, Shane Wright et Connor Bedard, font leur entrée, de même que le premier choix en 2021, le défenseur Owen Powers. C’est sans oublier les retours de Cole Perfetti et du défenseur de l’organisation du Canadien Kaiden Guhle, et les hauts choix au repêchage Mason McTavish, Kent Johnson et Dylan Guenther. Le Canada sera aussi solide devant le filet avec Dylan Garand, fumant dans la Ligue junior de l’Ouest, et aussi Sebastian Cossa, 6 pi 7 po, un choix de première ronde des Red Wings de Detroit.

Finlande

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Topi Niemela (à gauche), lors de l’édition 2021 du Championnat du monde de hockey junior

La Finlande demeure une équipe favorite chaque année non seulement en raison de la qualité de ses joueurs, mais aussi de sa ténacité et de son jeu collectif. Il y a plusieurs noms encore méconnus du grand public en Amérique du Nord, mais plusieurs grands espoirs en prévision du repêchage de 2022, entre autres Joakim Kemell et Brad Lambert. Topi Niemela, nommé le défenseur par excellence du tournoi l’an dernier, un choix de troisième ronde des Maple Leafs, sera de retour. Il a déjà 24 points en 31 matchs à Karpat, dans la Ligue d’élite de Finlande. Le centre Aatu Raty, 13 points en 11 matchs en finale, voudra prouver que les équipes ont erré en le snobant en première ronde l’an dernier. La Finlande est en bonnes mains avec le gardien Joel Blomqvist, choix de deuxième ronde des Penguins de Pittsburgh en 2020, un autre joueur de 19 ans.

Allemagne

Les Allemands ont produit des joueurs de grande qualité au cours des dernières années en Leon Draisaitl, Tim Stützle et Moritz Seider, mais la manne est moins florissante cette année. Lukas Reichel et John Peterka auraient pu aider l’équipe puisqu’ils sont encore admissibles, mais ils dominent dans la Ligue américaine et préfèrent demeurer avec leurs clubs-écoles respectifs dans l’espoir d’un rappel, à Chicago et Buffalo respectivement. L’Allemagne a tout de même cinq ou six attaquants de retour de l’an dernier, de même que trois défenseurs importants. Avec un club dépourvu de grandes vedettes mais expérimenté, l’Allemagne pourrait surprendre certaines nations.

République tchèque

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Jan Mysak (à droite), lors de l’édition 2021 du Championnat du monde de hockey junior

Ce pays n’a pas remporté de médaille à ce championnat depuis 2006 et le défi sera de nouveau de taille cette année, même s’il a une formation intéressante. Les Tchèques seront menés à l’attaque par le centre Jan Mysak, espoir du Canadien, 17 buts en 25 matchs dans la Ligue junior de l’Ontario, 22 matchs dans la Ligue américaine l’an dernier, et Pavel Novak, meilleur compteur des Rockets de Kelowna dans la Ligue junior de l’Ouest avec 31 points en 24 matchs. La plupart de leurs coéquipiers jouent déjà au niveau professionnel dans leur pays. La défense sera solide cette année, entre autres avec David Jiricek, fort probablement un choix parmi le top 10 au repêchage de 2022. Le gardien Nick Malik, fils de l’ancien défenseur de la LNH Marek, connaît une saison monstrueuse en Finlande.

Autriche

À cause de la pandémie, l’Autriche s’est maintenue dans le premier groupe mondial pour la première fois de son histoire. Malgré la présence de son meneur Marco Rossi l’an dernier, l’Autriche a subi 4 défaites, accordé 29 buts et en a marqué… 1 seul. Mais cette nation compte sur le retour de plusieurs joueurs de 19 ans, dont l’attaquant Senna Peeters, des Mooseheads d’Halifax. L’Autriche devrait aussi compter sur un éventuel choix de première ronde dans sa formation, Marco Kasper, qui avait causé la surprise en perçant la formation à seulement 16 ans l’an dernier. Kasper joue déjà au niveau professionnel en Suède, à 17 ans. Il sera un joueur intrigant à suivre.

Dix espoirs sous la loupe

Jake Sanderson (États-Unis)

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Jake Sanderson (à droite) lors de la finale du Championnat mondial junior contre le Canada, en janvier dernier

Cinquième choix au total en 2020, ce défenseur de 19 ans est attendu avec fébrilité à Ottawa. Sanderson n’a pas produit offensivement l’an dernier à ce tournoi, avec seulement deux aides en sept matchs, mais il en a été le pilier. Il connaît une splendide saison à l’Université North Dakota avec 19 points en 15 matchs.

Matthew Beniers (États-Unis)

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Matthew Beniers

Le centre de Cole Caufield au dernier Championnat mondial junior a été repêché deuxième au total en 2021 par le Kraken de Seattle, derrière Owen Powers. Beniers n’est pas explosif offensivement, mais joue bien dans les trois zones, et certains osent le comparer à Jonathan Toews. Il a 22 points en 20 matchs avec les puissants Wolverines de l’Université du Michigan.

Yaroslav Askarov (Russie)

PHOTO JASON FRANSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le gardien Yaroslav Askarov

Ce gardien repêché au 11e rang du premier tour en 2020 par les Predators de Nashville est considéré comme le meilleur gardien du tournoi, et il en est déjà à une troisième participation. Ce gardien très athlétique a eu droit à seulement cinq matchs dans la KHL depuis le début de la saison, contre neuf l’an dernier, et partage son temps entre la première et la deuxième division.

Simon Edvinsson (Suède)

Comme si les Red Wings n’étaient pas déjà remplis d’espoirs de premier plan, leur premier choix en 2021, sixième au total, Simon Edvinsson, connaît une saison épatante à seulement 18 ans avec Frolunda. Edvinsson a profité du départ de Mattias Norlinder pour devenir le pilier offensif du club. Il avait 12 points en 24 matchs au moment de retrouver l’équipe junior suédoise. Il possède aussi le physique de l’emploi à 6 pi 4 po et 205 lb.

Luke Hughes (États-Unis)

PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM DE LUKE HUGHES

Luke Hughes

Troisième des frères Hughes, avec Jack et Quinn, ce défenseur de 18 ans a été repêché au quatrième rang par les Devils du New Jersey en 2021 et il a déjà 18 points en 20 matchs avec les Wolverines du Michigan. Hughes en est à sa première participation au Championnat mondial junior, mais il devrait jouer un rôle prépondérant avec les Américains.

Brad Lambert (Finlande) *espoir 2022

PHOTO TIRÉE DU COMPTE INSTAGRAM DE BRAD LAMBERT

Brad Lambert

Pendant un certain temps, on voyait cet attaquant de petite taille rivaliser avec Shane Wright pour l’honneur d’être repêché au premier rang en 2022, mais son manque de constance dans la Ligue d’élite de Finlande, où il a obtenu seulement six points, dont deux buts, en 24 matchs, a fait chuter sa cote. Lambert, 18 ans depuis le 19 décembre, sera néanmoins le fer de lance de l’équipe finlandaise, mais pourrait faire son deuil d’être choisi parmi les cinq premiers au prochain encan de la LNH, à moins de connaître un gros tournoi.

Joakim Kemell (Finlande) *espoir 2022

Autant la cote de Brad Lambert a chuté depuis un an, autant celle de son compatriote Kemell monte en flèche. Ce petit attaquant droitier a 18 points, dont 12 buts, en 21 matchs pour le HT Jyvaskyla. Kemell n’avait pourtant pas été sélectionné par la Finlande l’an dernier, contrairement à Lambert. Kemell possède un incroyable tir, mais il lui reste encore à gagner en muscles et en force avant de pouvoir aider un club de la LNH. Un espoir à long terme.

Juraj Slavkovsky (Slovaquie) *espoir 2022

Un attaquant slovaque de gros gabarit à 6 pi 4 po et 195 lb qui poursuit son apprentissage en Finlande à Turku, entre son club junior, où il domine avec 18 points en 11 matchs, et l’équipe pro, où les points sont plus rares. Très robuste, protège bien la rondelle, a une belle vision, mais n’est ni un patineur explosif ni un talent offensif d’élite.

Logan Cooley (États-Unis) *espoir 2022

PHOTO JASON FRANSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Logan Cooley (à droite)

Ce joueur de centre américain n’est pas le plus costaud, à 5 pi 10 po et 175 lb, mais c’est un extraordinaire patineur, doté d’une vision exceptionnelle. Malgré son gabarit, il ne craint pas le jeu robuste. Il a 30 points en seulement 20 matchs au sein du programme de développement américain. Assez d’attributs pour être repêché dans le top 3 ? Son championnat mondial devrait nous donner davantage de réponses.

David Jiricek (République tchèque) *espoir 2022

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David Jiricek (à droite)

Jiricek est un défenseur droitier de 6 pi 3 po très mobile, doté d’un tir puissant, mais ses prises de décision avec la rondelle en laissent certains sur leur appétit. Il connaît une bonne saison avec le HC Plzen, où il a obtenu 11 points en 29 matchs. Peut-être pas un top 5, par contre.

Un œil (attentif) sur la relève du CH

Le Canadien aura trois participants au Championnat mondial junior, dont deux joueront un rôle prépondérant avec leurs équipes respectives

Kaiden Guhle, défenseur

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Kaiden Guhle dans l’uniforme du Canadien lors d’un match préparatoire, en septembre dernier

Ce choix de premier tour, 16e au total en 2020, jouera au sein de la première paire de l’équipe canadienne, sans doute avec un partenaire un peu plus offensif, mais il aura comme mission de freiner les meilleurs éléments adverses avec sa vitesse et sa robustesse. Un rôle semblable l’attend à Montréal.

Jan Mysak, centre

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Jan Mysak, lors du camp des recrues du Canadien, en septembre dernier

Ce jeune Tchèque de 19 ans passe un peu sous le radar à Montréal parce qu’il a constitué le troisième choix de l’équipe en 2020, derrière Kaiden Guhle au premier tour et Luke Tuch au deuxième tour (Tuch a néanmoins été repêché 47e et Mysak, 48e), mais pendant que Tuch en arrache à Boston University et qu’il a été ignoré par l’équipe américaine, Mysak sera le grand leader des Tchèques. Ne nous étonnons pas de le voir un jour dans l’uniforme tricolore.

Oliver Kapanen, centre

PHOTO JASON FRANSON, LA PRESSE CANADIENNE

Oliver Kapanen (à gauche), lors d’un match préparatoire contre les États-Unis, jeudi dernier, à Edmonton

Choix de fin de deuxième tour en 2021, ce centre droitier a un peu surpris les observateurs en décrochant un poste avec la Finlande à 18 ans. Kapanen est un attaquant résolument offensif doté d’un bel instinct de marqueur. Il partage son temps entre les rangs juniors et la Ligue d’élite avec KalPa. Il faut néanmoins s’attendre à le voir jouer un rôle limité au sein de la puissante équipe finlandaise, à moins d’une surprise, évidemment.