Le Canadien arrive au quart de sa saison et l’équipe redéfinit de semaine en semaine les façons de s’enfoncer. Partout, les voix s’élèvent pour que Geoff Molson prenne la parole.

Ne comptez toutefois pas Marc Bergevin parmi ceux qui attendent une sortie du propriétaire, président et chef de la direction du Tricolore. Est-ce qu’une sortie publique de son patron aiderait à réduire la pression sur le DG ?

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« Non, parce qu’au bout du compte, c’est moi, le boss » du hockey et c’est ma responsabilité de prendre tout ce qui vient avec, a affirmé Bergevin, en entrevue téléphonique à La Presse, samedi midi.

Je suis confortable là-dedans. C’est le fun de parler aux médias quand ça va bien, mais il faut aussi le faire quand ça va mal. C’est sa décision de ne pas parler, ça lui appartient. Mais ça ne crée aucun enjeu pour moi ni pour Dom [Dominique Ducharme, l’entraîneur-chef].

Marc Bergevin, directeur général du Canadien

Les résultats de l’équipe sur la patinoire sont atroces. Il faut remonter à la saison 1941-1942 pour retrouver une édition du Canadien qui n’avait pas encore gagné 5 victoires après 19 matchs. Son dossier de 4-13-2 est le 31e de la LNH ; seuls les Coyotes de l’Arizona présentent un moins bon rendement.

En trame de fond, l’avenir incertain du directeur général fait jaser. Bergevin écoule la dernière année de son contrat. En point de presse le mois dernier, il avait déclaré que « dans un monde idéal », il aimerait demeurer en poste.

Le problème, c’est qu’on n’a jamais entendu son patron sur le sujet. Et ils sont de plus en plus nombreux à se demander où se cache le propriétaire du CH, qui a fait une seule apparition publique depuis le début de la saison. C’était à Val-d’Or, sans que sa présence ait été annoncée…

Dans les circonstances, une prise de parole publique de Molson apporterait certainement un peu de limpidité dans ce dossier. Quels sont les pouvoirs de Bergevin dans les circonstances ? A-t-il le feu vert pour conclure une transaction majeure, sans savoir si ce sera à lui ou à son successeur d’en gérer les retombées ? Peut-il régler des situations contractuelles comme celle de Ben Chiarot ?

Dans l’impossibilité de parler à Molson, il faut donc croire Bergevin sur parole.

« En toute honnêteté, je n’ai pas eu de conversation différente avec Geoff cette année et c’est business as usual. Mais Geoff sait que j’ai toujours fait le mieux pour l’organisation, à court et à long terme. Il va me donner le feu vert, à moins d’avis contraire. »