La pression commence déjà à se faire sentir au Colorado.

Avec leur lot de vedettes montantes, on prédit à l’Avalanche une Coupe Stanley ou une finale depuis quelques camps d’entraînement maintenant.

Chaque printemps, depuis trois ans, Denver est éliminé au deuxième tour. Cette année encore, l’équipe a perdu en six matchs contre Vegas. Les Golden Knights ont ensuite perdu en six rencontres aux mains du Canadien.

Qui aurait osé parier sur une participation du CH à la finale et une autre exclusion hâtive de l’Avalanche ?

L’entraîneur-chef Jared Bednar est le premier sous pression. Il a eu ses différends avec sa vedette Nathan MacKinnon ces dernières années. Il a été sévèrement critiqué pendant les séries après son attaque publique très sévère à l’endroit de ses stars.

Bednar n’est pas dupe. Il doit obtenir des résultats. En entrevue avec les médias de Denver ce week-end, il a dit s’inspirer de son confrère Jon Cooper.

Comme Bednar à l’heure actuelle, toujours incapable de percer en séries après cinq saisons, Cooper a attendu longtemps avant de gagner une Coupe Stanley.

Plusieurs réclamaient son congédiement après cette défaite surprenante en première ronde aux mains des Blue Jackets de Columbus en 2019, après une saison de 128 points.

Cooper et le Lightning ont ensuite remporté la Coupe deux années de suite et ils tenteront de devenir la première équipe à remporter trois Coupes Stanley consécutives depuis les Islanders de New York en 1983.

PHOTO DOUGLAS DEFELICE, USA TODAY SPORTS

L’entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay, Jon Cooper, a soulevé la Coupe Stanley pour la deuxième année consécutive cet été.

À la différence de Bednar, Cooper a atteint la finale de la Coupe Stanley dès sa deuxième année complète, en 2015, et le carré d’as en 2016 et 2018.

Bednar a admis avoir conversé souvent avec Cooper pour obtenir des conseils. Malgré tout le talent de son équipe, il n’arrive pas à gagner les gros matchs. Deux fois, en 2019 et 2020, une défaite cruelle dans le septième match l’a privé d’une place dans le carré d’as. Cet été, l’équipe a craqué après avoir pris les devants 2-0 contre Vegas.

« J’ai commencé à ressentir la pression la première fois où nous avons perdu en deuxième ronde [en 2019 contre San Jose]. Je suis réaliste. Puis nous avons perdu en deuxième ronde en 2020 contre Dallas, mais nous étions ravagés par les blessures, nous avions perdu nos deux gardiens. Cet été, il n’y avait pas d’excuses. »

Le noyau de l’Avalanche restera le même. Et Bednar a eu la bonne idée de réunir les membres de son trio numéro un, Nathan MacKinnon, Gabriel Landeskog et Mikko Rantanen dès le premier jour du camp. On lui a souvent reproché de les avoir séparés pour renforcer le deuxième trio.

Landeskog s’est laissé désirer, mais il a finalement signé cet été une prolongation de contrat de huit ans pour 56 millions, après une saison de 52 points en 54 matchs, et 13 points en 10 rencontres en séries.

PHOTO STEPHEN R. SYLVANIE, USA TODAY SPORTS

Gabriel Landeskog

Nazem Kadri, Valeri Nichuskin et Andre Burakovsky devraient en principe former le deuxième trio, et on espère une éclosion du jeune premier Alex Newhook, repêché un rang après Cole Caufield en 2019, au centre du troisième trio avec Tyson Jost et J.T. Compher.

L’équipe a perdu deux ailiers, Brandon Saad, désormais à St. Louis après avoir profité de son statut de joueur autonome, et Joonas Donskoi, réclamé par Seattle lors du repêchage de l’élargissement des cadres. Saad a tout de même marqué 15 buts l’an dernier et Donskoi 17, soit 16 % de la production totale du club, mais ils peuvent être remplacés.

En défense, Bednar pourra compter sur le retour d’Erik Johnson. Il devrait faire la paire avec le jeune Bowen Byram. Samuel Girard, qui voudra faire oublier une série difficile contre les Golden Knights, devrait en toute logique se retrouver avec Cale Makar. L’excellent Devon Toews ratera le début de la saison, mais intégrera le top 4 à son retour. Ryan Graves a quitté l’organisation, échangé pour un jeune et un choix de deuxième ronde, mais il sera remplacé par l’ancien deuxième choix au total de 2012, Ryan Murray.

Le plus grand changement est survenu devant le filet. Phillip Grubauer n’a pas été retenu à titre de joueur autonome sans compensation. On l’a remplacé par Darcy Kuemper, des Coyotes de l’Arizona. Kuemper a coûté cher, un choix de première ronde en 2022 et l’espoir en défense Connor Timmins, mais il vient de connaître trois grosses saisons à Phoenix. Il pourrait avoir bénéficié d’un système défensif très étanche en Arizona, mais celui du Colorado n’est pas vilain dans son style à lui…

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